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Adlennet eo bet ar bajenn-mañ
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Lettre-Préface.

suivent avec intérêt les manifestations de plus en plus nombreuses de sa rénovation, ne pourront que vous en savoir le plus grand gré et vous applaudir.

Avec un rien, avec un simple souvenir de nos vieilles légendes, vous avez su créer de toutes pièces, l'une de ces scènes profondément animées et vivantes qui, d’une ombre, font une réalité.

Rien de plus intéressant que le réalisme de ce tableau d’ivrognerie, malheureusement trop fréquent et trop vrai, si magistralement encadré dans la gracieuse théorie de ces nains bienfaisants qui, pendant quelques heures, nous font si bien revivre les croyances de nos anciens.

En pourrait-il être autrement quand l’on demeure sous le charme invincible des poétiques chansons du Bugulnoz, si captivantes dans notre belle langue bretonne, ou de la cadence endiablée des danses fantastiques de nos Korrigans, que sut si bien traduire l’éminent musicien qu'est M. Decker.

Qui donc osait dire récemment que notre théâtre populaire breton ne pouvait que s’éteindre dans d’éternelles redites ?

Cette charmante pièce, jointe à bien dvautres œuvres, dont plusieurs sont vôtres, prouve, mieux que de longues dissertations, qu’il n'en est absolument rien.