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Adlennet eo bet ar bajenn-mañ
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En Ozeganned. — Les Korrigans.


maheu.

Ha mé ! Guel grechénion ne vou ket kavet nag é Pleuignér na memb é Landaul.

er bugul-noz.

Perag e hues hui hun galhùet ? Meùet e hues ; jujet oh bet. Tri tro krol e vou ret t’oh gobér get en ozeganned, hag a pe vou troeit en drived, ma ne hues chet achiùet er sonnen, ni hou krougou é blein ur huéen.

maheu.

Allas ! Chetu guerso n’em es chet mé krollet.




maheu.

Et moi ! Meilleur chrétien vous ne trouverez ni à Pluvigner, ni même a Landaul !

le bugul-noz.

Pourquoi nous avez-vous appelés ? Vous avez trop bu : votre jugement est prononcé ; trois tours de danse, c’est votre affaire ; et si, le troisième tour achevé, vous n’avez pas terminé notre chanson [1], vous serez pendus sans plus de cérémonie… Allons, qu’on danse !

maheu.

Hélas ! II y a longtemps que je n’ai pas dansé, moi !

  1. D’après la tradition populaire, quand un voyageur attardé est enveloppé dans la ronde des Korrigans, il est indéfiniment entrainé par ces lutins malicieux à travers le monde, jusqu’à ce qu'il ait eu la pensée — et le temps — d’ajouter un dernier couplet à leur chanson, en prononçant deux mots qu’ils ne peuvent pas eux-mêmes prononcer : « samedi et dimanche ». A ces deux mots sacrés, la ronde cesse et le charme s’évanouit.