I
Les époux sont au lit. Sonnez, sonneurs, sonnez ! sonnez, sonneurs, sonnez !
Voilà la soupe au lait qui bout sur le trépied, (bis) Ah ! Ah ! Ah !
II
Mettons-nous sur les bancs, sonnez…
Et marquons la mesure à grands coups de souliers, (bis) Ah ! …
III
Ils voudraient bien dormir, Sonnez, sonneurs…
Servons la soupe au lait aux nouveaux mariés (bis) Ah ! …
IV
Elle prend sa cuillère ; Sonnez, sonneurs…
Le lait passe au travers ; la cuillère est percée (bis) Ah !
V
Lui se sert de ses doigts. Sonnez, sonneurs…
Tous les morceaux de pain par un fil sont liés ! (bis) Ah !
VI
Ils essaieront longtemps, Sonnez, sonneurs…
Nous chanterons ici jusqu’à minuit passé. (bis) Ah ! Ah ! Ah !
Cette chanson a un caractère presque officiel en Bretagne. Elle accompagne la cérémonie burlesque de
la « Soupe au lait » offerte, le soir des noces, par les invités, aux nouveaux mariés. Cet usage, beaucoup moins répandu qu’il ne l’était jadis, subsiste encore aujourd’hui dans quelques localités.
La chanson de la « Soupe au lait » qui est dans le mode majeur, est tout à fait exempte de mélancolie. Si l’on analyse sa construction rythmique, on rencontre au début une phrase musicale d’une mesure répétée trois fois, à laquelle succèdent deux membres de trois mesures.