Traduction française en vers de FR.COPPÉE |
Musique de
L. A. BOURGAULT-DUCOUDRAY |
I Eun Doue ebken a adori II Ar zuliou santel a viri |
I
Un seul Dieu tu adoreras
Et aimeras parfaitement.
Dien en vain tu ne jureras,
Ni autre chose pareillement.
II
Les Dimanches tu garderas,
En servant Dieu dévotement.
Tes père et mère honoreras,
Afin de vivre longuement.
III
Homicide point ne seras,
De fait, ni volontairement.
Luxurieux point ne seras,
De corps ni de consentement.
IV
Le bien d’autrui tu ne prendras,
Ni retiendras a ton escient.
Faux témoignage ne diras,
Ni mentiras aucunement.
V
l’oeuvre de chair ne désireras,
Qu’en mariage seulement.
Biens d’autrui ne convoiteras,
Pour les avoir injustement.
Cette chanson religieuse nous offre un exemple de la première destination de la poésie chantée chez les peuples primitifs. C’est pour mieux graver dans la mémoire des Bretons les commandements de Dieu que les missionnaires eurent l’idée d’y adapter une mélodie. Celle-ci par la simplicité et la netteté de son contour, convenait admirablement à cette destination. Tout le monde la chante en Bretagne.
Au point de vue de la construction rythmique, elle se compose d’une phrase de trois mesures qui se
répète deux fois, d’une phrase de quatre mesures et du retour de la phrase initiale de trois mesures.
- ↑ Nous croyons inutile de donner la suite des paroles bretonnes, qui sont tirées du recueil vannetais : GUERZENNEU EID OL ER BLAI, Vannes, chez Galles.