Pajenn:Buhez Santez Nonn.djvu/162

Adlennet eo bet ar bajenn-mañ
107
vie de sainte nonne.

par la grâce de Dieu, qui est le roi du monde. Je suis guéri par son eau ; bien m’a été de croire fermement. J’honorerai mon vrai filleul, et je supplierai l’enfant Divy, que, tant que je vivrai, je ne défaille pas devant le Fils de Dieu, qui est le vrai roi des astres ; que je sois sans tache en tout temps, et que je sois reçu au nombre de ses Saints.

Un autre sans nez et sans yeux.

Hélas ! je suis grandement affligé ; sans nez et sans yeux, je suis bien défiguré. Né aveugle, et dans la plus grande peine, voilà mon sort dans ce monde. Accablé de misère et d’infortune, personne ne me soulage dans cet état. Je supplie Dieu qui me créa, au nom de l’eau nouvelle qu’il a fait surgir par un grand miracle, je vous assure. Dans le lieu où a été baptisé Divy, le petit enfant béni, un aveugle a été guéri par une belle cure. Dieu, s’il le voulait, par sa puissance, me guérirait, je le crois fermement, et il le ferait en faveur de l’enfant. Je vais avec joie me laver à la nouvelle fontaine, et par sa vertu je prierai Dieu et Divy.