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Adlennet eo bet ar bajenn-mañ
xxviii
préface

revêtir d’un haut degré de probabilité les sentiments qu’elles appuyent ; mais je n’ose attribuer une telle valeur à celles que je vais exposer, en les soumettant entièrement au jugement des lecteurs.

Notre manuscrit [1], écrit, pour le plus tard, au commencement du XVe siècle, mentionne, de temps en temps et en interligne, des leçons différentes de celles du texte. Ces leçons, de la même main que le reste, étant quelquefois bonnes, quelquefois mauvaises, ne peuvent être que le résultat d’une collation de copies qui ont eu besoin de quelques années pour se multiplier et s’altérer ; ajoutez que l’ouvrage qu’il reproduit n’est plus dans sa pureté originale. Il a été interpolé en grand nombre d’endroits, comme nous l’apprend la fin de la note latine dont nous avons déjà parlé. Cette interpolation n’ayant pu s’exécuter que long-

  1. Ce n’est qu’une copie, comme le prouve surtout la singulière insertion au milieu du texte qu’elle interrompt d’une note latine destinée à faire connaitre la source de quelques interpolations faites au travail primitif. (Voy. page 200.)