Pajenn:Buhez Santez Nonn.djvu/43

Adlennet eo bet ar bajenn-mañ
xxxviii
préface

en tête de son ouvrage, mais sans conserver, dans sa maigre analyse, les liens qui l’unissaient aux événements postérieurs.

Secondement, dans la dernière partie consacrée à saint Devy, il ne se trouve aucune des traditions recueillies par Ricemarch. Cependant si la légende de ce dernier a été la source du poème, comment expliquer cette différence ? Abandonne-t-on le canevas qu’on embellit au moment qu’il devient plus fécond ? Telle est la conduite qu’il faudrait attribuer à l’auteur du Buhez s’il n’est qu’un amplificateur ; car les faits et les miracles contenus dans l’ouvrage latin sont beaucoup plus nombreux, beaucoup plus glorieux que ceux du texte breton. Si, au contraire, la légende n’est qu’une analyse du mystère, il n’y a plus de difficulté, car cette partie n’appartient pas au travail primitif, comme nous le verrons tout à l’heure.

J’ajouterai à ces considérations que tous les légendaires des XIIe et XIIIe siècles semblent avoir puisé dans la première