Pajenn:Cadic J.-M. - Affer Quiberen - RM,1905.djvu/1

Ar bajenn-mañ n’he deus ket ezhomm da vezañ adlennet.


L’AFFAIRE DE QUIBERON
(1795)


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C’est sous cette dénomination qu’est généralement connue et désignée en Bretagne, plus particulièrement dans le Morbihan, l’expédition de Quiberon, en juin et juillet 1795, c’est-à-dire, la descente des émigrés et l’affreuse catastrophe qui s’en suivit.

Or, de tous les épisodes qui ont signalé la période révolutionnaire en Bretagne, il n’en est pas qui ait eu plus de retentissement et qui ait laissé dans les souvenirs populaires une impression plus vive et plus poignante.

C’est que jamais peut-être, en aucune circonstance, on ne vit tant de déceptions et de malheurs succéder à tant d’enthousiasme et à tant d’espérances.

Après avoir débarqué avec les émigrés sur la plage de Carnac, Puisaye, qui comprenait l’avantage d’une marche prompte et rapide en avant, se hâta d’organiser les chouans. Il en forma six divisions qu’il plaça sous les ordres de leurs chefs respectifs, c’est-à-dire sous les ordres de Georges Cadoudal, de Mercier-la-Vendée, de Jean Jan, de Lantivy-Kerveno, du chevalier d’Allègre et de Robinot de Saint-Régent.

Mais ces divisions furent réunies deux à deux en trois colonnes, dont le commandement fut donné aux trois généraux Tinténiac, Vauban et Boisberthelot.

Les trois colonnes avaient comme objectif de chasser l’ennemi d’Auray, de Landévant et de Mendon, et d’occuper fortement ces trois points qui formaient une ligne de défense importante en avant de Vannes, Hennebont et Lorient.

La colonne de Tinténiac devait marcher sur Landévant, celle

Mai 1905
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