accomplis par le grand saint, il s’est borné à en exposer le plus éclatant, qui est la guérison d'une princesse romaine possédée du démon. Ce miracle où éclate toute la puissance du saint est le véritable sujet de la légende. Tout dans le récit s’y rapporte et y converge comme vers un but unique : ainsi, l’éloignement de saint Mathurin, la maladie de la princesse, l’insouciance du père qui croit pouvoir guérir sa fille par la magie, la déclaration du démon qui indique saint Mathurin comme le seul homme capable de le chasser, le désespoir du père qui mande le saint en toute hâte, la tempête suscitée par le démon et apaisée par saint Mathurin, enfin l’arrivée du saint à Rome et la guérison complète de la princesse que tourmentaient sept démons.
Cette légende primitive, croyons-nous, n'a jamais été publiée jusquvici, du moins dans notre dialecte. Nous pensons faire plaisir aux lecteurs de la Revue Morbihannaise en la leur communiquant telle que nous l’avons recueillie de la bouche de nos chantres bretons. Les différentes versions que nous avons trouvées n’offrent que de légères variantes.
1. Sant Matelin oé bihanik, |