Kentéh avel m’en dès én noz du ha tihoel
Ar ol en treu ér bed displéget hé mantel,
Ha diskoeit d’en ol dud, kerklous el d’el loned,
É ma rekis bremen ha repoz ha kousket,
Ol el labourizion, e zou ar er mézeu,
E arsàù ou labour, e guita er parkeu,
Get joé ar ou diskoé e sam ou fenhuegér,
Hag e hia, lan a hred, keti ketan d’er gér.
Kent gobér tra erbet é ma ret koéniein :
Azéet doh en daul, aveit reneùéein
Ou nerh ou dès gouanneit dré un dehuèh labour.
D’ur pred ha mat ha huek ged joé é rant inour.
P’en dé achiw er pred, n’ou guélér ket kentéh
É vonet de repoz, deustou mé mant goal chuéh.
Ret é hoah labourat : Lod e hia de zreill koed,
Pé, én un ofen vras, e bil lann d’er ronsed ;
Aussitôt que la nuit sombre a étendu son noir manteau sur tous les objets dans le monde, et montré aux hommes, aussi bien qu’aux autres êtres animés, qu’il faut maintenant se reposer et dormir, tous les laboureurs, qui travaillent à la campagne, suspendent leurs travaux, quittent les champs, chargent avec joie, sur leurs épaules, leùrs instruments de travail, et s’empressent de gagner leurs demeures. Avant tout il faut souper.
Assis à table, c’est d’un cœur content et joyeux qu’ils font ftonneur à un repas bon et généreux, afin· de réparer leurs forces affaiblies par une journée de travail.
VII
Le repas terminé, on ne les voit pas aussitôt aller prendre du repos, quoiqu’ils soient bien fatigués. Il leur faut encore travailler. Les uns vont fendte du bois, ou pilent de la lande pour les travaux. D’autres brisent et épluchent des tiches de chanvre, font des
