Édan taul er melleu, er margeu e strimpé,
Mèz, é don en ofen, er chistr dous e verwé ;
Hag open de bep kours é vezé dichuéhet
Eit ivet ur huéh chistr, ha torrein er séhet
Aveit gobér er chistr, bremen ar er mézeu,
Ne huélér mui liès pilat en avaleu :
Ged melinieu hoarn é vant kéntoh malet.
Unan e daul ér gern en avaleu kaijet ;
A bep tu d’er velin, deu zén kriw ha nerhus
E dro er rodeu bras, hag e labour herrus ;
Ind e huiz hag e derm, ne hrant meit bahellat,
Mèz ret é hemb arsaw derhel de labourat,
Er velin, ar hé zreid, e grein hag e vransel,
Er rodeu hoarn e gri, e chourik, e huitel ;
En avaleu, ér gern, e sail, e glah téhein
Éraug beg er velin digor eit ou lonkein,
Elsen un einig peur, a pe huél er spalhoér,
E glask, a ol é nerh, hum den ag en danjér,
Sous les coups des pilons le marc jaillissait de tout côté ; mais au fond de l’auge on voyait bouillonner le cidre doux.
Et, de plus, de temps en temps on se délassait pour boire un coup de cidre et étancher la soif.
Aujourd’hui, à la campagne, pour faire le cidre, on ne voit plus souvent piler les pommes.
On préfère les moudre dans des moulins en fer. L’un jette dans la caisse du moulin les pommes bien mélangées.
De chaque côté du moulin, deux hommes vigoureux . tournent les grandes roues et travaillent de toutes leurs forces.
Ils suent, ils gémissent, ils sont haletants ; mais il faut quand même continuer à travailler.
Le moulin tremble et remue sur sa base. Les engrenages en fer siffient, grincent st gémissent.
Dans la caisse les pommes s’agitent et cherchent à éviter la gueule du moulin tout ouverte pour les avaler.
C’est ainsi qu’à la vue de l’épervier, un pauvre petit oiseau s’efforce de fuir le danger. TOME XIII. — AVRIL 1895. 20
