Pajenn:Cadic J.-M. - Er Gouian - RBV, 1888.djvu/2

Adlennet eo bet ar bajenn-mañ
389
L’HIVER

Pet guéh hun nès guélet, de vitin, a stedeu,
El pileteu argand é peign doh en tuenneu ?
Avel ul linsel guen, en earh épad eih dé,
En dès goleit en doar, ha samet ol er gué.
Na miz huavrér glawec, na miz merh é arriw,
N’en dès guellet lakat er gouian de achiw,
Hag er blai men hun nès guélet, de hantér verh,
Ol er pouleu skornet, en doar goleit a erh.

II


N’en dès nitra tristoh, nitra ken anquinus,
Eit ur gouian kalet hag ur gouian padus.
Mar det ar er mézeu, a p’en dès amzér iein,
Ne gleuehèt quet mui en ined è kanein :
Ol ou dès hum dennet én don ag er hoedeu


————


Combien de fois n’avons-nous pas vu, le matin, comme des rangées de cierges d'argent suspendues aux toits.

Pendant huit jours, la neige a couvert la terre comme d’un linceul blanc, et surchargé tous les arbres.

Ni le mois de février pluvieux, ni l’arrivée de mars n’ont pu faire cesser l’hiver, et, cette année, nous avons vu, au milieu de mars, tous les étangs glacés et la terre couverte de neige.


II


— Il n’y a rien de plus triste, rien de plus douloureux qu’un hiver rude et tenace.

Si vous allez à la campagne pendant le temps froid, vous n’entendrez plus les oiseaux chanter :