Pajenn:Cadic J.-M. - Er marhadour iouank - RBV,1896 (T1).djvu/2

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LE JEUNE MARCHAND



3. « Bonjour d’oh én ti men, peuaus hum gavet hui,
Ha hui em lojehé en noz men én hou ti ?

4. — Ya, marhadour iouank, ya sur ni hou lojou,
Ha, kent mont de gousket, get-n’emb hui goéniou.

5 Keméret ur gadoér ha dénechet d’en tan,
Én atretan gortoz me torehèt hou hoant.

6. Salv ô Kroéz, femèlen, ne mès séhet na hoant,
P’hou kuél men deulegad, me halon zou koutant.

7. Laret d’ein, femèlen, mar vennet diméein,
Ma choéjehemb un dé, un dé eit èredein.

8. Hui hou pou, eit kerhèt ar baùér Rostrenen,
Ur botigeu tenaù, ul loreu satin guen,

9. Ur botigeu tenaù, ul loreu satin guen :
Chetui ur plah iouank d’em hoant ha d’em goulen.


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TRADUCTION


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LE JEUNE MARCHAND


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1. Un jeune marchand des environs de Rostrenen est venu dans notre pays pour vendre de la fine toile.

2. Il était plutôt venu, disait-on dans la quartier, pour faire l’amour à une veuve de la ville.

3. « Bonjour à vous, dans cette maison, comment vous portez- vous ; me donneriez-vous un logement pour la nuit ?

4. — Oh oui, jeune marchand, assurément vous serez logé, et, avant d’aller vous reposer, vous souperez avec nous.