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Ar bajenn-mañ n’he deus ket ezhomm da vezañ adlennet.

LE VŒU D'UN KLOAREK

(1866)

-»«*-ca-r«^-

Mon esprit n'était pas encore débarrassé de ses liens que déjà mes lèvres disaient les mots du signe de la croix.

Ces mots quand elles les disaient , je parlais la langue bretonne : par la langue bretonne ainsi j'ai connu mon Dieu.

Et voilà pourquoi maintenant je n'aime rien au monde, je n'aime rien plus que Dieu, et la langue bretonne après.

Elle aura coupé le fil de mes jours, la mort, avant que j'aie cessé d'aimer .la foi de nos pères.

Leur foi tant que je l'aimerai, j'aimerai leinr vieille langue aussi; pour les garder parmi nous je consacre à Dieu ma vie.

Et quand la main du trépas viendra glacer mes lèvres; quand je ne pourrai plus parler, je penserai en breton.

Ma pensée alors sera une prière pour mon pays : qu'il conserve toujours le breton avec la Foi.

Le Barde du BlaveU