Pajenn:De Carne - Yann e yalc'had, 1924.djvu/5

Kadarnaet eo bet ar bajenn-mañ


ARGUMENT
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Le vieux Jean est sordidement avare. Deux filous Iui volent tout son argent. Les gendarmes le lui rapportent presque aussitôt, et il s’évanouit dans l’excès de sa joie. On le croit mort. Lan, un de ses neveux, qui méprise et déteste son oncle, voit ainsi lui échapper le magot dont il espérait hériter. Mais Mazé, domestique de Lan, se couche dans le lit de Jean et fait un testament, à sa place, devant le notaire. Jean reparaît et s’absorbe, de nouveau, dans l’idolâtrie de son sac d’écus. Il s’endort et voit descendre du ciel son petit-fils Pierre, qu’il a laissé, par avarice, mourir de faim et de privations. L’enfant lui révèle que, tous les jours, il prie pour lui au paradis. L’avare se réveille converti et pénétré d’une joie immense. La supercherie de Mazé se découvre. Jean laisse tout son bien à Ervoan, son autre neveu, aussi bon que Lan est mauvais.

Moralité : L’avarice est abominable. La mort de l’innocent peut racheter le coupable, et obtenir de Dieu, pour lui, la grâce insigne du repentir [1].

  1. Les scènes 23 et 36 de ce petit drame exposent quelques situations en partie empruntées à Regnard et à Molière.