Pajenn:De Carne Ar galon vat, 1922.djvu/7

Adlennet eo bet ar bajenn-mañ


ARGUMENT
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Perig arrive à Plabennec au moment où un jeune homme vient de tomber mort sur la route. Perig donne tout ce qu’il possède, trois écus, afin qu’on célèbre trois messes pour le pauvre défunt. Au moment où il va se remettre en route, il est accosté par un jeune breton, Gwenole. Sans qu’il s’en doute, ce Gwenole c’est, sous une forme humaine, l’âme reconnaissante du mort inconnu. Ils deviennent amis et mettront en commun leur travail et leur gain. Les circonstances leur font gagner une bourse d’or. Gwenole, qui a un profond mépris pour les biens terrestres, l’abandonne à Perig et celui-ci, à son tour, l’emploie à sauver de la ruine un malheureux. Le soir tombe ; l’Angelus sonne à l’église de Plabennec, et voilà que, subitement, Perig, la conscience d’ailleurs bien en règle, se trouve auprès de la porte du Paradis. Son patron, Saint Pierre, après quelques petites difficultés, lui ouvre, à la prière de Gwenole, la porte qui donne accès aux éternelles délices.

Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde [1].


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  1. Quelques idées de ce petit drame sont empruntées aux légendes suivantes : L’Heureux Mao, de Souvestre, Le Sac de la Ramée, de Deulin, et le Camarade de Voyage, d’Andersen,