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Adlennet eo bet ar bajenn-mañ
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FRANÇAIS ET BRETON.
Je trouve bien les occasions de vous importuner, mais non pas de vous servir.
Voulez-vous bien m’accorder un plaisir ?
De tout mon cœur, s’il est en mon pouvoir.
C'est de demeurer ici à souper.
En vérité, je ne le puis pas.
J’aime mieux me priver de ce plaisir, que de vous causer aucun préjudice dans vos affaires.



XXXI. DIALOGUE
Entre deux Demoiselles.

Mademoiselle, soyez la bienvenue.
Mademoiselle, votre très humble ser-vante.
Où avez-vous été depuis deux ans ?
J’ai été à Paris.
En venez-vous ?
Je viens de Rouen.
Où est Rouen ?
Il est en Normandie.
Y parle-t-on bien ?
Les personnes de qualité et les hom-mes de lettres parlent bien partout.
Caout a ran aoüalc’h an darvoud d’hoc’h heskina, mæs non pas d’ho servija.
Eurteur aotrea ûr blijadur d’in ?

A greis va c’halon, mar edo em galloud.
Da chom ama da goania.
E guirionez, ne allan quet.
Guell eo guenên tremenoud hep ar blijadur-se eguet digaç nep gaou en hoc’h kefridiou.



XXXI. DIALOG
Etre diou Demezel.

Mamesel, deut-mat ra viot.
Ho servijeres doujus, mamesel.

Pelec’h oc’h-hu bet daou vloas so ?
En Paris oun bet.
Ac’hano e teuit-hu ?
A Rouan e teuan.
Pelec’h emedi Rouan ?
En Normandi emedi.
Komps mat a rêr eno ?
An dud nobl ha nep en deus lectur a prezêg mat dre-oll.