Pajenn:Dizanv - colloque.djvu/151

Adlennet eo bet ar bajenn-mañ
151
FRANÇAIS ET BRETON.
Je vous parle hardiment, parce que je crains beaucoup, et vous devez par-donner à ma hardiesse et à ma crainte, puisqu'elles procèdent égale-ment et de l'affection que j’ai pour vous, et de l'estime que j’en fais. Revenez donc promptement, si vous désirez ôter de peine et d'inquiétude,
Monsieur,
Votre affectionné serviteur.....



RÉPONSE.

Monsieur,
Les reproches que vous me faites de ma longue absence me sont si agréables, que je souhaiterais que vous fussiez souvent d’humeur à me traiter de la sorte, m’obligeant de croire que je ne vous suis point tout-à-fait indifférent. Il est vrai que mon absence a été un peu longue ; mais comme ma présence est inutile à mes amis, dans l'impatience où je me trouve de les
d’am c’haret. Comps a ran ouzoc’h hardimant, rac douja a ran cals, hac e dleit pardoni va hardieguez ha va aon, dre ma teuont egalamant ha de-meus an affection am eus evidoc’h, ha demeus a istim a ran anezi. Dis-troït eta prontamant, mar c’hoantait tenna a boan hac a inquietud,
Autrou,
Ho servijer affectionet.....



RESPOUNT.

Autrou,
Ar rebechou a rit d’in demeus va hir absanç a so d’in quen agreabl, ma souheten e vec'h alies en humor d'am zreti er guis-se, dre m'az oun oblijet da gridi penaus ne d'oun quet evidoc’h tout-a-fæt indifferant. Va absanç, evit guir, a so bet hir un neubeut ; mæs dre ma zê ma fresanç inutil d'am mignonet, en impuissanç m’en em gafan d’ho servija, ne dalc’han mui cont