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Adlennet eo bet ar bajenn-mañ
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COLLOQUE


XI. DIALOGUE.
Entre deux Amis,
touchant le Mariage.

Où est-ce que vous allez, monsieur ?
Vous êtes bien pressé.
Je ne marche pas, je vole, quoique je sois sur la terre.

J’ai bien de la joie ; qui est-ce qui vous donne des ailes ? quel est votre trans-port ?
Je m’en vais me marier à la plus aimable demoiselle du monde.
Quoi, monsieur, n’aviez-vous pas assez de maux sans en chercher davantage ?

Est-ce que le mariage est un si grand mal ?
Oui, sans doute, pour plusieurs, si nous voulons croire le sentiment de Thalès le Milésien.
Pour moi, je n’en crois rien, je suis résolu d’en faire l'expérience.

Et que disait ce philosophe, ou plutôt ce beau rêveur ?
Quand sa mère lui demandait s'il ne voulait pas se marier, et qu’elle


XI. DIALOG.
Etre daou Vignon
divar-benn Dimizi.

Pelec’h eo ez it-hu, autrou ?
Hastet bras oc’h.
Ne valean quet, nijal eo a ran, petra-bennac m’az oun var an douar.
Joa bras am eus : piou a ra deoc’h diouasquel ? na petra eo ho transport ?
Mont a ran da zimizi da un demezel an amiapla so er bed.
Petra ! autrou, n’ho poa-hu quet aoualc’h ha boaniou, hep clasc muioc'h ?
Hac-en so ar briedelez un drouc quer bras ?
Ia, hep-mar, evit meur a hini, mar queromp cridi ar menos a Thales Milesien.
Evidon-me ne gredan netra, en em resolvet oun da ober an essaé.
Na petra a lavare ar philosoph, pe kentoc’h, ar randoner caër-se ?
Pa c’houlenne he vam digantan ha ne falle quet dezan dimisi, hac e pro-