Pajenn:Dizanv - colloque.djvu/98

Adlennet eo bet ar bajenn-mañ
98
COLLOQUE
Je n’y serai que huit jours.
Pourquoi si peu de temps ?
Je m’en retournerai en Bretagne.
Qu’êtes-vous venu faire ici ?
J’y suis venu acheter des chevaux.
A quelle heure vous trouve-t-on ?
Je sors tous les jours à sept heures.

J’aurai l’honneur de vous voir demain matin.
Vous serez le bien venu.
Adieu, monsieur, votre serviteur.



XVI. DIALOGUE.
Entre un Parisien et un Breton.

Je me réjouis de vous voir.

Comment vous êtes-vous porté depuis que je vous vis à Paris ?
Fort bien, à votre service.
Comment passez-vous le temps tous les jours ?
Je me promène, car je n’ai rien à faire.

N'avez-vous point d’habitudes à la cour ?
Non, monsieur.
Je vous en donnerai.
Ne vezin nemet eiz dez.
Perac quen nebeut a amser ?
Me a zistroio en Breiz.
D’ober petra oc’h-hu deût amâ ?
Deût oun amâ evit prena quezec.
Da bet beur en ho cafer ?
Sortial a ran bep mintin da seiz heur.
Me am bezo an enor d’ho quelet varc’hoas vintin.
Deut mat e viot.
Adieu, autrou, ho servijer.



XVI. DIALOG.
Etre eur Parisien hac ûr Breton.

En em rejouissa a ran ous ho quelet.
Penaus ac’hanoc’h-hu abaoue ma ho quelis en Paris ?
Manific, en ho servij.
Penaus e tremenet-hu an amser bemdez?
En em bourmen a ran, rac n’em eus netra da ober.
N’hoc’h eus-hu quet a hentadurez ebars el læz ?
Nan, autrou.
Me a roïo deoc’h.