tiotre langue bretonne. D’ailleurs, il faut espérer que tout ehangement sera basé sur des raisons sérieuses. On peut déja constater un projet scnsible sous le rap- port de 1’orthographe. Ainsi personne n’emploie désor- mais qu pour k, parce que ce serait contraire â la vraie prononciation. En breton, toutes les lettres (sauf Yh muet) doivent se faire sentir. Ainsi quemener se pronon- cerait ku-e-me-ner et non kemener. Si on écrivait : quazek, il faudrait prononcer kuazek et non kazek. L’u doit être prononcé. 11 en est de méme de Yu après le g. Ainsi le mot breton : guiader, ne se prononce pas comme le mot frangais guide, ou le mot breton ginou. Comme je dois donner mes observations sous forme de grammaire, je suivrai Fusage en commengant par Tal- phabet. Cestun point assez difïicile, où il me sera impos- sible de contenter tout le monde. (Je ne saurai même me satisfaire moi-mème). Je me vois forcé de choisir entre le c et le k et de donner les raisons qui déterminent mon choix. Je ne puis me résigner â admettre deux lettres qui feraient double emploi et dont Tune serait inutile. Ge serait contraire a la simplicitc dont j’ai parlé plus haut : 1° Faut^il adopter le G en le pronongant â la frangaise ? Dans ce cas le k devient nécessaire et on serait obligé de remplacer le c par le k dans le mème mot. V. g. : mets, laca ; mettons, lafceomp. 2° Faut-il adopter le c en lui donnant le son dur, comme devant a, o, u ? Ce serait peut-ôtre le ramener â sa prononciation primitive. Car il est assez probable que le ftappa des grecs et le c des latins se pronongaient de la même manière et que ce n’ctait qu’une môme lettre revê- tant deux formes différentes. Mais ce c devant e et i serait gênant pour ceux qui ont appris a lire en frangais et c’est la généralité. On objecte, il est vrai, que cela s’est fait pour le g qui se prononce dur devant e et i corame devant a, o, u. Cest vrai ; mais il a bien fallu, parce que nous n’avons pas d’autre lettre pour reinplacer le g. II n’en est pas de raème du c qui peut être remplacé par le k. Comme réponse â cette objection on peut dire : puisque nous pronongons notre g comme le (y) gamma des Grecs, pourquoi n’adopterions-nous pas leur (k)
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N'eo ket bet adlennet ar bajenn-mañ