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Adlennet eo bet ar bajenn-mañ

ÉVÊCHÉ

DE

Saint-Brieuc & Treguier

Saint-Brieuc, 4 Mai 1878.
Monsieur l’Abbé,

C’est avec une vive satisfaction que je vois notre littérature bretonne s’enrichir d’un nouveau volume, écrit en excellent style, et faisant vibrer toutes les cordes religieuses et patriotiques de notre Bretagne. Vous ne pouvez douter de mon approbation, après le rapport si flatteur de M. Chatton, mon Vicaire général.

Si je ne puis encore le lire couramment, parce que les affaires viennent toujours interrompre mes études de Brezonek, j’en traduirai toujours quelques pages, et, comme dans votre premier volume, j’y trouverai de nobles sentiments traduits en langage correct et énergique.

Vous contribuerez pour votre part à rajeunir notre antique idiome, qui, en traversant les siècles, s’est laissé envahir par des mots exotiques. Quelques-uns prédisent sa mort : qu’ils se rassurent ! Le Brezonek, expression du génie de la Bretagne, vivra autant que cette race immortelle.

Ni zo bepred
Bretouned,
Bretouned, tud kaled.

Je bénis l’œuvre et l’auteur.

† AUGUSTIN,

Evêque de Saint Brieuc et Tréguier.