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Adlennet eo bet ar bajenn-mañ
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INTRODUCTION

La quatrième et dernière époque s’étend du xve siècle à nos jours.

Le passage des Bretons sous l’autorité immédiate des rois de France, par leur réunion au royaume, en 1499, fit faire de nouveaux progrès à la langue française en Bretagne. Le roi ordonnait de gagner doucement les bonnes villes de Bretagne, afin d’y faire dominer la langue et les idées françaises. On attirait en France la jeune noblesse bretonne par l’appât des charges à la Cour ; on créait des collèges spécialement destinés aux jeunes bretons jaloux de s’instruire. — C’est à cette époque que fut composé le premier grand dictionnaire breton et français.

Le français, qui déjà était l’idiome de l’administration de la Basse-Bretagne, devint peu à peu le langage de société des habitants qui prétendaient au bon ton. Le breton resta la langue du foyer, du bas-clergé et du peuple des villes et des campagnes. Des moines de l’ordre des Récollets, maîtres du gouvernement spirituel de la province, mirent tout en œuvre pour forcer leurs confrères à employer le français dans la prédication, à l’exclusion du breton. La lutte dura cent vingt-cinq ans, et elle fut si vive que l’autorité du Souverain-Pontife dut intervenir pour ramener la paix et fixer les limites naturelles des deux idiomes rivaux. D’autre part, la haute magistrature du pays publiait des ordonnances sévères qui abolissaient le théâtre national où les Bretons de toutes les classes venaient puiser l’enseignement religieux et moral.

Une réaction eut lieu à la mort de la duchesse Anne, et plus particulièrement en 1532. Les habitants d’une grande partie de la province cherchèrent secrètement l’occasion de reconquérir leur indépendance.

« Le mépris, dit M. de La Villemarqué, qu’affectaient