tants de l’antique Kymri auraient envoyé une députation pour honorer la mémoire du digne Breton.
» Je viens, Messieurs, exprimer sur la tombe du savant et vertueux Le Gonidec, la reconnaissance de mes compatriotes envers ce conservateur, ce restaurateur de la langue celtique, et témoigner leur estime et leur amitié pour leur frère de l’Armorique. »
A quelques mois de là, le monument de Le Gonidec ayant été détruit par la foudre [1], des souscriptions furent ouvertes dans le pays de Galles dans le but de compléter le travail du premier monument, lequel avait été jugé insuffisant sous certains rapports. On adopta aussi en ce pays l’idée émise par M. Al. Bouet, président du comité breton pour le monument de Le Gonidec : « Peut-être, écrivait-il à M. Jeinkens, serait-il agréable aux habitants du pays de Galles que dans la partie du monument qui reste à faire, une inscription galloise vint témoigner, tout à la fois, de l’origine commune de nos deux idiomes, de la gratitude des Gallois pour Le Gonidec, et de la part prise par eux à l’hommage que nous avons voulu rendre à ce savant philologue. »
Cette inscription galloise fut mise au concours par la Société de Cymreygiddion d’Abergavenne, pays de Galles, avec un prix de 250 francs, offert par Lady Hall et F. Wakeman, et décerné à l’Eisteddfed de 1848.
Ce monument, rétabli sur l’emplacement du premier, dans le cimetière de Lochrist, porte sur une de ses faces l’inscription galloise suivante, dont nous trouvons la traduction littérale bretonne et française dans le Mémoire de MM. Perrier et Jeinkens.
- ↑ Dans la description suivante, tout ce qui a trait à la participation des Bretons-Gallois relativement à ce monument, est extrait d’un Mémoire adressé à la famille Le Gonidec par MM. A. Perrier, consul britannique à Brest, et Jeinkens, ministre protestant à Morlaix