Sur la face opposée du monument figurent les mots suivants :
« Érigé en 1845 et renversé par la foudre en 1846, ce monument a été relevé et complété, en 1851, par les habitants du pays de Galles, en témoignage de leur admiration pour Le Gonidec, restaurateur de la langue celto-bretonne, en laquelle il a traduit la sainte Bible. »
Sur une des faces a été rapportée l’inscription bretonne du premier monument.
Avant de terminer, disons un mot de l’ortographe bretonne.
Nous formons des vœux pour que les paroles rapportées, en dernier lieu, au sujet de l’ortographe bretonne, deviennent l’objet de la méditation des écrivains bretons ; car, pour notre part, nous regrettons bien vivement de voir des personnes instruites et sachant bien le breton, écrire cette langue en violation de tous les principes de grammaire générale, et de telle sorte qu’on ne peut soumettre à l’analyse la plupart des expressions qu’elles employent. Mais, sous l’empire de l’amour-propre et d’autres mauvais instincts, chacun des adversaires de Le Gonidec ne veut entendre qu’à sa propre manière de voir, à la méthode qu’il a inventée [1], et tous refusent même de s’enquérir des causes qui ont fixé le choix de celui qui, de beaucoup, réunit aujourd’hui le plus grand nombre de partisans.
Sans considérer ce qui se fait dans le français, les vrais amis de la langue bretonne devraient tendre à l’unité, ne
- ↑ C’est à ce point que, malgré de fréquentes recherches, il ne nous a pas été possible de trouver deux écrivains qui eussent la même méthode ; deux qui, dans des circonstances analogues, écrivissent le même mot de la même manière. Encore est-on fort heureux quand on trouve de l’uniformité dans l’ortographe de chacun d’eux.