fût-ce que par esprit national. N’est-ce pas, en effet, faire descendre au rang d’un patois mal défini, une langue que l’on écrit de tant de manières différentes ?
C’est ainsi que, pour n’en citer que quelques exemples, les uns écrivent: eaczoc’h, eassoc’h, eguet, belec, stancq, sgoet ; d’autres, easoc’h, eghet, eg’et, eget, beleq, belecq, belek, stanq, stank, skoet, scoet. Ceux-ci écrivent: ganthan, eveltan, nemedoun, mar deo, pa zeo, paz eo, dezan, deoc’h, etc. ; ceux-là, avec plus de raison et avec le sentiment grammatical : gant han, gant-han, nemed-oun, nemed oun, evel-t-han, mar d-eo, pa’z eo, d’ezan, d’ezhan, d’e-hoc’h, etc.
Nous avons dit que la méthode de Le Gonidec était celle qui avait le plus de partisans. Il sera facile de le prouver en citant les noms ou, à défaut de noms, les ouvrages à tous degrés d’un grand nombre de ceux qui se sont ralliés à son ortographe, avant et depuis l’époque où Monseigneur Graveran, évêque de Quimper, a imprimé, par divers écrits, le mouvement dans le sens dont nous parlons.
Les principaux travaux parvenus à notre connaissance sont les suivants :
Ar Feiz hag ar vro. — Aotreadur ann Aotrou’n Eskop a Gemper diwar-benn lizeriou Breuriez ar feiz. — Al Lizeriou kenta euz a Vreuriez ar feiz, betek ma varvaz ann Aotrou’n eskop Graveran. — Ann Histor santel e berr gomzou. — Barzaz Breiz. — Bennoz ann Eskop. — Buez hor Zalver Jezuz-Krist (1858). — Bepred Breizad. — Kanaoennou santel. — Divizou brezounek ha gallek (1857). — Furnez Breiz. — Jezuz-Krist skouer ar gristenien. — Al Labourer douar. — Laouenan Breiz. — Mandamant ann Aotrou’n eskop a Gemper (1846, 1847). — Meuleudi ar c’hi. — Skrituriou sakr. — Telen arvor. - Les poésies bretonnes qui, à diverses époques,