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Adlennet eo bet ar bajenn-mañ
iv
INTRODUCTION


Le Nouveau-Testament breton, imprimé en 1827, a donné lieu, en Bretagne, à quelques critiques. Parmi celles-ci il en est une très-violente, si violente même qu’on pourrait croire, en la lisant, que Le Gonidec était hérétique. Nous sommes heureux de posséder de lui une lettre qui, pensons-nous, pourra prouver le contraire. Aussi la publierons-nous dans son entier ; elle est d’ailleurs curieuse à plus d’un titre.


Lettre de Le Gonidec, du 22 Décembre 1827, à MM. les Membres de la Sociélé Biblique, Britannique et étrangère.


« Je viens de réexaminer les observations qui m’ont été adressées. par la Société Biblique, sur ma traduction du Nouveau-Testament en breton, observations rédigées par M. Price, savant ecclésiastique de la province de Galles.

» En ce qui concerne le changement à opérer dans la traduction des mots poenitentiam agite, chap. 3, vers. 2 de S. Mathieu, et autres passages où le latin poenitentia est traduit par pinijen, je ferai observer de nouveau que je me suis engagé dans le principe, et vis-à-vis de M. David Jones, à faire une Bible catholique et non une Bible protestante ; que la Société elle-même a été la première à m’autoriser à m’en rapporter à la version de Sacy, toutes les fois que je me trouverais en peine pour le sens dans lequel il faudrait prendre un passage latin qui m’embarrasserait. Si je me suis écarté de cette marche, j’ai eu tort ; si je ne l’ai pas fait, l’on doit me louer plutôt que me blâmer.

» Pour donner plus de poids à ma version, j‘ai cru devoir communiquer mon manuscrit à l’un des évêques de notre Bretagne, l’Évêque de Quimper ; la copie en est restée entre ses mains. Ce prélat a reconnu que mon ouvrage a le mérite de l’exactitude pour la doctrine et la narration des faits ; et il ne m’a refusé son approbation que parce qu’il y a, selon lui, plus d’inconvénients que d’avantages à mettre la traduction des livres saints entre les mains du peuple.

» Quelle opinion se formerait-il aujourd’hui de mon caractère, si mon ouvrage imprimé s’écartait aussi essentiellement, dans son opi-