sorte, pour éviter le reproche que l’on a fait au père Grégoire d’avoir employé, comme Daviès, trop de lettres doubles et beaucoup de lettres inutiles ; et aussi pour me conformer a la manière de parler et d’écrire de Marigo et de Le Bris, dont les excellents ouvrages sont aujourd’hui si facilement lus et compris, et si justement appréciés de tous les fidèles de nos campagnes.
Le plus ardent désir de nos bons cultivateurs est que leurs chers enfants apprennent d’abord a lire le latin, pour bien suivre les offices, et ils sont doublement heureux quand ils voient que, dès qu’ils ont appris a lire le latin, ils savent aussi lire le breton, et peuvent ainsi les édifier à l’église et a la maison.
Ce que je dis ici ne diminue en rien ma vénération pour certains hommes distingués par leur zèle et leur science, qui s’efforcent de préserver le breton du naufrage qu’il est menacé de faire dans le français. Les écoles et les grands chemins seraient, dit-on , des moyens bien hostiles employés contre lui ; mais heureusement on commence à reconnaître son excellence et son utilité, et déjà on le trouve assez important pour mériter qu’on le cultive et qu’on en donne les principes.