Diwar skour eur wezen
N’he deuz mui a zeliou,
E dour eur c’houeren
E tiver va daelou.
Me zo ’l labouz bihan
Torret he ziouaskel ;
Ne hell nijal ac’han,
Nag a dost nag a bell.
N’ounn ket evit nijal,
N’ounn ket evit kana ;
Greet, mar kar, eunn all,
Selaou rinn ha ouela.
Me ouélo truezuz
Gant ar re ankeniet ;
Ann amzer gaer, euruz
Siouaz ! zo tremenet !
Gwechall dre ar c’hoajou
Me a gane laouen,
Evel ann evnigou,
Va breudeur, a garenn.
Pleget war-zu’nn douar,
Pleget gan-en va fenn.
Brema leun a c’hlac’har,
Ounn bevel oc’h ann den.
Ar vuez zo c’houero
Hag hi kaer da welet ;
Aliez ann drein garo
Gant ar bleun vez kuzet.
De la branche d’un arbre
dépouillé de ses feuilles,
mes larmes en coulant
se mêlent à l’eau d’un ruisseau.
Je suis un petit oiseau
qui a les ailes brisées,
qui ne peut s’envoler
ni près, ni loin.
Je ne puis m’envoler,
je ne puis chanter ;
qu’un autre chante,
je l’écouterai en pleurant.
Je pleurerai de compassion
avec les cœurs affligés ;
les jours de bonheur
sont passés, hélas !
Autrefois, dans les bois
je chantais gaiement,
comme les oiseaux,
mes frères, que j’aimais.
Aujourd’hui, la tête penchée,
penchée vers la terre,
je suis rempli de tristesse,
je suis semblable à l’homme.
La vie est amère,
bien que riante à voir ;
souvent de dures épines
se cachent sous les fleurs.