« Breudeur poaniet a Vreiz,
« Persier ar baradoz
« A zo digor noz-deiz,
« Digor oc’h ho kortoz. »
G. MILIN.
« Frères affligés de Bretagne,
« les portes du ciel
« nuit et jour sont ouvertes,
« ouvertes pour vous recevoir. »
C’est avec une véritable satisfaction que nous avons donné place, dans la
Revue des provinces de l’Ouest, à cette élégie chrétienne. L’auteur, employé
à la direction des constructions navales du port de Brest, a le mérite, de
plus en plus rare, d’écrire en langue celtique avec une pureté irréprochable.
Son élégie, par les sentiments qu’elle respire, par le style dans lequel ils
sont exprimés, rappelle les beaux temps de la poésie bretonne, aujourd’hui
réfugiée dans quelques cantons de la Bretagne fidèles au culte du passé.
Si la traduction qu’y a jointe l’auteur ne rend pas toute la suave mélancolie
de l’original, la faute en est à la difference des deux langues ; mais elle
donnera une idée suffisante des pensées qui ont animé M. Milin.