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Gabriel MILIN


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NOTICE BIOGRAPHIQUE ET LITTERAIRE


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Lors du décès de Milin, les feuilles publiques et le dictionnaire départemental du Finistère lui consacrèrent quelques lignes d’éloges. — C’est trop peu. — Il nous appartient, il nous est doux, à titre d’ancien chef et ami de le faire mieux connaître, de rendre un juste témoignage de sa parfaite exactitude dans le service, aussi bien que de ses patients travaux d'érudition qu’il nous communiquait fréquemment, de son patriotisme français et breton et de sa catholique ferveur.

Gabriel Jean-Marie MILIN. né 1e 3 septembre 1822, au manoir de Kermoruz (en Saint-Pol-de-Leon, dont ses parents étaient fermiers, est mort a l’Ile de Batz, le 27 novembre 1895 ; dates vérifiées sur actes authentiques, rectifiant celles données par le dictionnaire départemental, toutes deux postérieures d’une année.

Il fit toutes ses études au collège de Saint-Pol. Elles furent bonnes et fructueuses, comme il le prouva dans la suite. Mais, préludant déjà à des travaux sur la langue celtique, il négligeait, parfois, ses devoirs grecs ou latins pour des compositions dans l’idiome natal, par exemple pour une traduction de la huitième satire de Boileau. — L’Homme, que nous a citée son frère, l’abbé Henri, décédé aussi à l’Ile de Batz le 8 avril 1898.

Ses études achevées, Gabriel entra au Grand Séminaire. Au bout d'un an et demi, ne s'y reconnaissant pas dans sa voie, il vint à Brest, où son instruction, sa belle et correcte écriture, lui obtinrent en 4847 un modeste emploi dans les bureaux de la marine. — Cette situation ne pouvait qu’encourager et développer ses goûts et ses