Pajenn:Picard - Gloan ha Pilhou pe Istor, Bourdou ha Traou-all.djvu/5

Adlennet eo bet ar bajenn-mañ


AVANT-PROPOS
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Il semble qu’on ne puisse plus écrire deux pages sans se croire obligé de faire une préface. J’aurais voulu m’en dispenser ; une remarque d’un compatriote m'impose une courte explication.

Mon compatriote s’étonne que ma brochure E Menez Arre ha war hor mæziou ne contienne pas certains chants de terroir, voire des gaudrioles. Ces chants ne sauraient être l’objet de retouches. Comme me l’a écrit M. Pierre Le Roux, professeur à la Faculté des Lettres de Rennes, « l’idéal serait de les recueillir et de les reproduire avec le plus grand souci d’exactitude, non seulement de pensée mais de forme. » Puis, c’est là du folklorisme. Ma tâche, pour ne pas parler d’œuvre, est tout autre [1].

Pour ce qui est des gaudrioles, c’est un genre facile où la matière ne manque pas, mais je m’en serais mal accommodé :

« Spered Kerne ’zo skanv ! »

ai-je observé dans une fantaisie d’un goût douteux que je ne publierai pas.

Je voudrais être lu autrement que sous le manteau.

Ivonig Picard.


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  1. Depuis quelques années, je consacre une partie de mes loisirs à recueillir les rimadellou, gwerz et légendes de l’Arrée.