Et me présentant un diamant : — « Tenez, jeune fille, voilà
pour vos arrhes. »
Lorsque j’arrivai à la maison, — je me mis dans la chambre blanche, — et je commençai à pleurer.
Alors ma mère m’a demandé: — « Pourquoi pleurez-vous, ma fille ? »
— « Si le Juif vient jusqu’ici, — au nom de Dieu, niez que j’y suis ! »
Elle n’avait pas fini sa parole, — que le Juif est entré (dans la maison).
— « Bonjour et joie dans cette demeure ; — et ma douce Louise, où est-elle ? »
Sa mère lui a répondu : — « Depuis qu’elle est allée à la grand’messe, — depuis je ne l’ai pas vue. »
Hag o rei d’in eunn diamant :
« Dalc’het hoc’h arrez, merc’h iaouank. »
Ebarz er gear pa erruiz
Barz er gampr wenn en em lakiz,
Ha da wela e kommansiz.
Ma mamm ouz-in e deuz goullet :
Ma merc’h, vit petra e welet ?
Mar erru ar Jouiz aman
’n han Doue ma nac’het out-han.
Oa ket he c’homz peur achuet
Ar Jouiz braz zo antreet
« Na bonjour ha joa enn ti-man,
Pelec’h e man ma dous Louizan ? »
He mamm d’hean ’deuz respontet :
Boe ma voa et d’hec’h ofern bret
Goudevez, n’am euz hi gwelet.