» Un enfant beau comme le jour, — et qui ressemble à Louise
Le Roux. »
La mère du Juif, quand elle l’eut entendue, — parla ainsi à son fils :
— « Celle-ci fait beaucoup trop de bruit ; — prends ton épée et tue-la.
» Coupe-la en morceaux, jette-la à la mer ; les poissons la transporteront dans son pays. »
— « Non, ma mère, je ne ferai pas cela ; — j’ai pour elle beaucoup de respect. »
Le grand Juif demandait — alors à la petite Louise Le Roux :
— « Petite Louise Le Roux, oh ! dites-moi — si vous m’aimez ou si vous ne m’aimez pas ? »
— « Oui, Juif, je vous aime — comme le cœur que je porte.
Mamm ar Jouiz p’he deuz klevet
Na d’he mab e deuz lavaret :
— Ar bed a c’hoari zo gant-hi…
Kemer da gleve ha laz-hi.
Troc’h-hi a dammo, taol-hi er mor
Ar pesked he c’haso d’he bro.
— Zalo kroaz, ma mamm, ze na rinn ket
Me meuz evit-hi kalz a respet.
Ar Jouiz braz a c’houlenne
Euz Louizaik ar Rouz neuze :
Louizaik ar Rouz d’in, ho ! leret :
Pe c’houi am c’har, pe c’houi na ret ?
Ia, Jouiz, ho karet a ran
Evel ar galon a zougan.
C’hoaz davantaj me ho karo
Mar karet dont gan-in d’am bro.