Panez ! Panezenn ! |
Grik ! Grik ! Daoulaziz[1]. |
Plougastel lovr[2], mar kerez e vezi gwelet. |
Bouc’h Kerneou |
Bek meil-ruz, bek sall ! |
Penn-sardinenn ar C’honkiz, |
Kon-bridiz, traon ha krec’h, |
Treffiagat, brochou laou, |
Kaper lovr, boellou blei, |
Potret Primelinn, potret ann alc’houez, |
Avel uhel, avel nord |
- ↑ Injure fréquemment adressée aux habitants de Daoulas, dont le nom breton « Daoulaziz » signifie en même temps doubles assassins.
La légende raconte qu’un seigneur du Faou, qui s’était rendu coupable du meurtre de deux saints abbés, se convertit, fit pénitence et érigea, comme réparation de son crime, sur le lieu même où il l’avait commis, un monastère auquel on donna le nom de Mouster Daou-laz (le monastère des deux meurtres).
C’est à cet établissement, d’abord sans importance, mais que remplaça plus tard une riche abbaye, dont les ruines pittoresques font aujourd’hui l’admiration de l’artiste et de l’archéologue, que la petite ville de Daoulas, chef-lieu de canton du Finistère, doit son origine. - ↑ Plougastel-Daoulas.
- ↑ Devise des Paganiz, païens, nom sous lequel on désigne les habitants de la partie du littoral comprise entre l’Aber-Wrac’h et Tréfflez. C’est une population à part, une sorte de clan que ses traditions, ses usages et ses mœurs barbares différencient du reste de la Bretagne. Le Pagan appelle la mer sa pourvoyeuse, la vache qui met bas pour lui, et prétend qu’elle lui doit, en tout temps, le vivre et le couvert. De là ses habitudes de piraterie et l’absence de toute hésitation à s’approprier les marchandises provenant de bris ou naufrages qui attérissent sur ses grèves, si le sabre du douanier ou du gendarme ne vient pas contrarier ses projets.