Pajenn:Sauvé - Lavarou koz a Vreiz-Izel, 1878.djvu/176

Adlennet eo bet ar bajenn-mañ
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983

Brezounek Leon ha gallek Gwened.

984

Gwella gallek
Gallek Gwened.

985

Non ha oui,
Setu gallek ann ti.

986

Koms brezounek evel eur personn[1].


V.


987

Menez Arre kein Breiz.

988

Kompeza Brasparz,
Diveina Berrien,
Diradenna Plouie,
Tri zra impossubl da Zoue.

989

Seiz mil seiz kant seiz ugent ha seiz sant
A zo diskennet e Kersant,
Hag holl int eat da Lan-Rivoare,
Nemet ar paour kez sant Andre
Hag a oa kamm,
Hag a choumas e Sant-Iann[2].

990

Ann nep euz a Landerne a ia da Lesneven
A bar al loar war he zalben.

991

Etre ar Faou ha Landerne
N’emoc’h nag e Leon nag e Kerne.

992

Pa vezit war bont Landerne,
Fri Leonard, reor Kerne.

993

Ma vankfe chausser a Vrezall,
Landerneïz, pakit ho stall.

994

Mor Kerne a zo peskeduz,
Douar Leon a zo eduz.

995

Abaoue beuzet Ker-Is
N'euz ket kavet par da Baris.

  1. Breton de curé s’emploie dans le même sens que latin de cuisine
  2. Ce dicton repose sur une tradition d’après laquelle, aux premiers temps de la prédication de l’évangile en Armorique, les habitants de la terre de saint Rivoaré, nouvellement convertis, auraient été massacrés au nombre de 7,847 par une peuplade voisine restée païenne.
    On montre au bourg de Lanrivoaré un cimetière distinct de celui de la paroisse, où l’on assure que ces martyrs ont été inhumés. Les pèlerins nombreux qui se rendent à ce sanctuaire funèbre, le troisième dimanche d’octobre, seul jour de l’année où il soit permis de le visiter, en font le tour sur les genoux et regarderaient comme une profanation d’y entrer sans être déchaussés.