Kaozeal:Lezen en aposta
Noten gant J.-M. Cadic, pajenn 388
kemmañLes vrais Bretons restés fidèles à leur Dieu, forcés d’être les témoins presque journaliers de ces sacrilèges profanations, ne purent d’abord que les déplorer et gémir en silence. Mais bientôt ils ne purent contenir leur indignation, à la vue de tous ces excès dont ils châtièrent les auteurs plus d’une fois.
En même temps, dans un chant qui est encore conservé et connu dans nos campagnes, ils flétrirent cette nouvelle religion qu’on avait substituée à la leur, et à la laquelle ils attribuaient toutes les profanations dont ils étaient témoins.
Les tailleurs ont dû jouer un grand rôle dans toutes les saturnales de la Révolution. Comme ils ont généralement une grande facilité de parole qu’ils acquièrent dans l’exercice même de leur métier, par l’occasion et l’habitude qu’ils ont de colporter et de narrer les nouvelles, ils devaient faire merveille dans les clubs. Quand les églises servirent à ces réunions démagogiques, ils durent souvent paraître en chaire pour déblatérer contre la religion, et les prêtres fidèles. Aussi ne sont-ils pas ménagés dans le chant des apostats que nous livrons au public tel que nous l’avons recueilli à la campagne, dans les environs d’Auray.
- J.-M. C.