Gwerziou ha Soniou Breiz-Izel/a-bezh
Skrid a-bezh
des « Chants et Chansons Populaires de la Basse-Bretagne »
ROUART, LEROLLE & Cie, Éditeurs,
29, rue d’Astorg
1913
des « Chants et Chansons Populaires de la Basse-Bretagne »
ROUART, LEROLLE & Cie, Éditeurs,
29, rue d’Astorg
1913
M. D.
fantastiques et anecdotiques.
An otro ’r c’hont hag e bried |
TRADUCTION. — Le Seigneur Comte et sa femme — Bien jeunets se sont mariés : — L’une a quinze ans, l'autre seize. — Un petit garçon leur est né.
Chanté par Marie-Jeanne le Bail, Port-Blanc.
An otro ar c’hont hag e bried, |
TRADUCTION. — Le Seigneur Comte et sa femme. — Ceux—là se sont mariés bien jeunes (bis).
Chanté par Maryvonne Nicol, Plouguiel.
An aotrou ’r c’hont hag e bried |
TRADUCTION. — Le Seigneur Comte et sa femme — Bien jeunets se sont mariés : — L’une a douze [ans], l’autre treize. — Au bout de neuf mois [la dame] est accouchée.
Chanté par Yves Menguy et Guillaume Léon, Sonneurs, Carhaix.
’N Aotrou ar c’hont hag e bried |
TRADUCTION. — Le Seigneur Comte et sa femme — Se sont mariés de bien bonne heure, — Ho ! — Se sont mariés de bien bonne heure.
Noté par M. l'abbé Besco, recteur de Lanrivain.
Communiqué par M. Vallee.
Ter noz zo n’meus kousket banne ; |
TRADUCTION. — Voilà trois nuits que je n’ai dormi goutte, — Et cette nuit je ne le ferai pas encore, — En entendant la vipère — Qui siffle au bord de la rivière.
Chanté par Maryvonne Bouillonnec, Tréguier.
Chanté par Menguy et Léon, Carhaix.
Sklerijen eus an nenv breman a c’houlennan, |
TRADUCTION. — J’implore maintenant la lumière du ciel — [Et l’assistance] de la Vierge Marie, pour pouvoir exposer — Un exemple digne de pitié, parmi les jeunes gens, — Un miroir patent pour tous ceux qui sont dans ce monde.
Noté par le Colonel Bourgeois.
Communiqué par M. Vallée.
Pa oan e Pariz e studi, |
TRADUCTION. — Lorsque j’étudiais à Paris — On m’envoya une lettre... — Tra la la, etc.
Idem.
Na ma plich ganac’h e chilaoufet hag e klewfet kanan |
TRADUCTION. — S’il vous plaît, vous écouterez et vous entendrez chanter — Une chanson divertissante composée cette année. — Elle est faite à deux jeunes gens qui s’aimaient parfaitement ; — Depuis leur enfance ils se sont fréquentés.
Chanté par Maryvonne Nicol, Plouguiel.
Sklerijen eus an nenv breman a c’houlennan, |
Chanté par Menguy et Léon, Carhaix.
Eomp ni hon daou, Janedig, d’ar pardon d’ar Yeodet, |
TRADUCTION. — Allons tous les deux, Jeanne, au pardon du Guéodet, — Il y a bien longtemps que j’ai promis d’y aller.
Chanté par Maryvonne le Flem. Port-Blanc.
Eur plac’hig eus a baroz Blan, |
TRADUCTION. — Une jeune fille de la paroisse de Blan — A demandé à revoir sa mère [après sa mort] ; — A revoir sa mère et à lui parler, — Tant elle la regrettait.
Chanté par Maryvonne Bouillonnec, Tréguier.
Chanté par Menguy et Léon, Carhaix.
Aboue m’eo maro Trogadek, |
TRADUCTION. — Depuis que Trogadec est mort, — Personne n’a pu durer dans sa maison (bis).
Chanté par Maryvonne Le Flem, Port—Blanc.
Meulet ra vezo an Drinded, |
TRADUCTION. — Louée soit la Trinité, — Trois : Père, Fils et Saint-Esprit, — A vous aussi, Vierge fidèle, — Et puisque vous êtes apparue (bis).
Chanté par Maryvonne Nicol, Plouguiel.
Mar plich ganac’h e chilaoufet |
TRADUCTION. — S’il vous plaît, vous écouterez — Une gwerz nouvellement composée ; — A une jeune veuve elle est faite — Dont nouvellement est mort le mari.
Chanté par Maryvonne le Bail, Port-Blanc.
Chanté par Menguy et Léon, Carhaix.
An ter gwreg yaouank ingrat |
TRADUCTION. — Les trois jeunes femmes ingrates — S’en vont à Rome de bon cœur, — Pour demander l’absolution du Pape, — Pour demander pardon de leur péché.
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
Mar plich ganac’h e chilaoufet |
TRADUCTION. — S’il vous plaît, vous écouterez — Une gwerz qui est nouvellement composée, — Une gwerz qui est nouvellement composée ; — C’est à Garan le Bris qu’elle est faite.
Eadem.
Garanig ar Briz a hirvoude |
TRADUCTION. — Le petit Garan le Bris gémissait, — La porte sur sa mère quand il ouvrait [quand il ouvrait la porte de la maison où était sa mère].
Chanté par Maryvonne Nicol, Plouguiel.
N. B. — Maryvonne Nicole commençait sa chanson par le couplet qu’on vient de lire. Il correspond à peu près au 16e distique de la version Luzel.
O ! nag otro Doue, Kavaniz, |
TRADUCTION. — Oh ! Seigneur Dieu, habitants de Cavan, — Une nouvelle triste est dans votre église !
Chanté par Marie-Louise Méhauté, Tregonneau
Phono Y. le Moal.
Me oa’r bugelig yaouank flamm, |
TRADUCTION. — J'étais une petite enfant toute jeune, — Quand moururent mon père et ma mère ; — Je fus obligé de demander mon pain, — Capable de le gagner je n’étais pas.
Chanté par Marie-Jeanne le Bail, Port-Blanc.
Me a zo eur vinorezig vad |
TRADUCTION. — Je suis une bonne petite mineure (orpheline), — Aussi bien de mère que de père (bis).
Chanté par Maryvonne Nicol, Plouguiel.
Me oa yaouankik, ’wit a oad, |
TRADUCTION. — J’étais jeunette, quant à l'âge, — Quand moururent ma mère et mon père ; — Et moi d’aller à travers le monde, — Chercher quelqu’un pour me prendre [chez lui].
Chanté par Menguy et Léon, Carhaix.
Dom Yann Derrien, kousket a ret, |
TRADUCTION. — Dom Jean Derrien, vous dormez — Sur la plume douce, moi je ne le fais pas, — Maria ! — Sur la plume douce, moi je ne le fais pas.
Chanté par Maryvonne le Flem. Part-Blanc.
« Dom Yann Derrien, kousket a ret |
TRADUCTION. — « Dom Jean Derrien, vous dormez, — Sur la plume douce, moi je ne le fais pas ! » — « Qu’est-ce donc, à cette heure de la nuit, — Qui fait du bruit à ma porte ? »
Chanté par Maryvonne Bouillonnec, Tréguier.
Konje, tad ha mam, c’houlennan, |
TRADUCTION. — Congé, père et mère, je vous demande, — Pour aller « pardonner », — Au grand pardon à Tréguier, — Mon frère nourricier ira aussi [m’accompagnera].
Chanté par Maryvonne Nicol, Plouguiel.
Otro Sant Vatilin Monkontour, |
TRADUCTION. — Seigneur Saint Mathurin de Moncontour — Gouverneur du vent et de l’eau — Vous ferez un miracle en ma faveur — Et mon enfant sera sauvé !
Chanté par Marie-Louise Méhauté, Trégonneau
Phono Y. le Moal.
Chanté par Menguy et Léon, Carhaix.
Matelina Troadek lare, |
TRADUCTION. — Mathurine Troadec disait — A son père, à sa mère, un jour... (bis)
Chanté par Maryvonne le Flem. Port-Blanc.
Kri e vije ar galon |
TRADUCTION. — Cruel eut été le cœur, — Bien cruel s’il n’eut pleuré — Dans la côte de Saint-Jean [du Doigt], — Le vendredi matin.
Chanté par Maryvonne Nicol, Plouguiel.
Juluan ’zo eun den vailhant, |
TRADUCTION. — Julien est un homme vaillant, — De famille noble et puissante, — Qui va un jour, cela est certain, — Chasser au bas de la forêt.
Chanté par Marguerite Philippe, Pluzunet.
Phono F. Vallée (Fac. des L., Rennes).
Na mar karje Landregeriz |
TRADUCTION. — Si eussent voulu les Trégorrois — Fermer à clef la porte de leur église, — Un enfant de cire n’y aurait pas — Eté baptisé au clair de la lune.
Chanté par Maryvonne Bouillonnec, Tréguier.
Chanté par Menguy et Léon, Carhaix.
Yannig Skolan hag e baeron |
TRADUCTION. — Jean Scolan et son parrain — Sont venus tous les deux demander pardon (bis).
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
Penôs e c’hallfen da bardoni ? |
TRADUCTION. — Comment pourrais-je te pardonner ? — Que de maux tu m’as faits ! — Mis le feu dans un fournil, — Brûler dix—huit bêtes à cornes...
Chanté par Augustine Malo, Ploëzal.
P’oa an ter Vari o wriet, |
TRADUCTION. — Pendant que les trois Marie étaient à coudre, — Dans le grand jardin de Pradennec, — Monsieur Saint-Jean vint les trouver — Pour leur annoncer une nouvelle.
Chanté par Marguerite Philippe, Pluzunet.
Phono F. Vallée (Fac. des L., Rennes).
Chanté par Maryvonne Bouillonnec, Tréguier.
Selaouet holl hag e klewfet |
TRADUCTION. — Ecoutez tous, et vous entendrez — Une gwerz qui est nouvellement composée (bis) ; — A Sainte Henori elle est faite.
Chanté par Menguy et Léon, Carhaix
M’ho suppli, kristenien, da brestan ho silanz, |
TRADUCTION. — Je vous supplie, chrétiens, de me prêter votre silence. — Pour écouter un cantique qui est de conséquence.
Idem.
« Laret c’hui d’in, berjeren, petra ret ho unan ? » |
TRADUCTION. — « Dites-moi, bergère, que faites-vous là, seule ? » — « Je fais un bouquet de fleurs de genêt. »
Idem
« Mar an-me d’an arme, ’vel ma tlean monet, |
TRADUCTION. — « Si je vais à l’armée comme je dois y aller, — Où mettrai-je ma femme à garder ? » « Envoyez-la chez moi, mon cher frère. si vous voulez, — Je la mettrai dans la chambre avec mes demoiselles. »
Chanté par Maryvonne Nicol, Plouguiel..
N. B. — Marie-Jeanne Le Bail et Maryvonne Le Flem, de Port Blanc, m’ont également chanté cet air, mais avec le si bémol, c’est-à-dire en ré mineur.
Mar gan-me d’an arme ’vel ma laran monet |
TRADUCTION. — Si je vais à l’armée comme je dis y aller [que j’y irai] — Où mettrai-je ma femme à garder (bis) ?
Chanté par Maryvonne Bouillonnec, Treguier.
Mar dan-me d’an arme, ’lec’h e rankan monet, |
TRADUCTION. — Si je vais à l’armée, où je dois aller, (bis) — Où mettrai-je mon épouse à garder ?
Chanté par Marie Poullain, Le Merzer.
Communiqué par M. F. Vallée.
N. B. — Sous le titre Itron ar Faouet (La Dame du Faouet), on trouvera une variante de cette chanson dans les Chants Populaires Bretons du Pays de Cornouailles, de M. H. Guillerm.
Chilaouet holl hag e klevfet |
TRADUCTION. — Ecoutez tous, et vous entendrez — … — Une sône nouvellement composée, —
Chanté par Maryvonne Le Flem. Port-Blanc.
N. B. — je ne comprends rien à ce refrain qui doit être l’altération d’une phrase française. Maryvonne Le Flem ne sait pas le français.
Mab ar Roue a lavare, |
TRADUCTION. — Le fils du Roi disait, — En, arrivant à Coadelez, — Voulez-vous vous marier ? — Voulez-vous, bergère ?
Chanté par Marie-Jeanne Le Bail, Port-Blanc.
N. B. — Marie-Jeanne chantait : Voulez-vous, bardère ? et, comme je lui demandais le sens de ce vers, se borna à me répondre : « Eun diskan gallek ê ! » (c’est un refrain français). Pas plus que Maryvonne Le Flem, Marie-Jeanne ne sait le français.
Bonjour ha joa holl en ti-man |
TRADUCTION. — Bonjour et joie à tous, dans cette maison, — Roule, la mécanique ! — La fille du roi, où est-elle ? — Roule, la mécanique, Diguedic, — O belle mécanique !
Chanté par M. Clec’h, Lanrodec.
Phono F. Vallée.
Deut ganin, merc’hig yaouank, war |
TRADUCTION. — Venez avec moi, jeune fille, sur le dos de ma haquenée, — Et je vous conduirai là avant qu’il soit nuit aujourd’hui.
Chanté par Maryvonne Nicol, Plouguiel.
Tostait, koz ha yaouank holl omp oblijet mat |
TRADUCTION. — Approchez, jeunes et vieux, tous nous sommes bien obligés — A madame sainte Anne, et aussi au Folgoat — A cause d’une jeune fille qui a été trois jours attachée à la potence, — Grâce à Sainte Anne elle n’a pas eu de mal !
Chanté par Mme Queneder, Carhaix.
Kriz vije ’r galon ne ouelje, |
TRADUCTION. — Dur eut été le Cœur [de celui] qui n'eût pleuré, — S’il avait été en la ville de Rennes — En voyant Marguerite Cosic — Allant en prison entre trois.
Chanté par Maryvonne Nicol, Plouguiel.
’Barz ar Gerwen ez eus glac’har, |
TRADUCTION. — A la Villeblanche, il y a la douleur, — S’il en est quelque part au monde, — A cause de la gouvernante, — Qui s’est trouvée enceinte.
Chanté par Marie-Jeanne le Bail, Port-Blanc.
Chanté par Mme Queneder, Carhaix.
’N otro Lezhildri a lare |
TRADUCTION. — Monsieur de Lezhildri disait — A Madame de Lezhildry, un jour…
Chanté par Marie-Jeann le Bail, Port-Blanc.
Me ’wel an ti bras a Leskildri, |
TRADUCTION. — Je vois la grande maison de Leskildri, — Je voudrais que le feu la brûlât (bis), — Le seigneur brûlant au milieu du feu.
Chanté par Maryvonne Nicol, Plouguiel.
’N Itron Leskildri a lavare |
TRADUCTION. — Madame Leskildri disait, — Dans sa ferme, comme elle arrivait… (bis)
Noté par le Colonel Bourgeois.
Communiqué par M. F. Vallée.
Neb an eus c’hoant da welet true. |
TRADUCTION. — Celui qui a le désir de voir pitié [de voir une chose pitoyable] — N’a qu’à aller dimanche à Châteauneuf (bis).
Chanté par Marie-Louise Calas, Trégonneau
Phono Y. le Moal.
Selaouet holl, hag e klevfet |
TRADUCTION. — Ecoutez tous, et vous entendrez — Une gwerz qui est nouvellement composée, — Une gwerz qui est nouvellement composée, — A Marie le Capitaine elle est faite.
Chanté par Menguy et Léon, Carhaix
Pa’z een me da wit dour da feunteun ’r Wazhalek. |
TRADUCTION. — Comme j’allais chercher de l’eau à la fontaine de Gwashalec [ruisseau des saules] — Je rencomrai un homme vêtu d’écarlate rouge.
Chanté par Marie-jeanne le Bail, Port-Blanc.
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
Otro Doue, emei, penôs e vezo gret ? |
TRADUCTION. — Seigneur Dieu, dit-elle, comment faire ? — Hier j’étais veuve, aujourd’hui j’ai deux maris (bis) ; — Vers lequel d’entre eux irai-je dormir ?
Chanté par Maryvonne Nicol, Plouguiel.
Barz er ger eus a Rudon, war an hent pac’h er da Rom, |
TRADUCTION. — Dans la ville de Rudon, sur la route qui mène à Rome, — Est élevé un couvent neuf, où des moines demeurent.
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
Etre traon ar Rudonou hag an hent ya da Rom, |
TRADUCTION. — Entre la vallée de Rudono et le chemin qui mène à Rome, — On a bâti un couvent neuf où des moines demeurent (bis).
Chanté par Marguerite Philippe, Pluzunet.
Phono F. Vallée (Fac. des L. Rennes).
’Barz ar gêrig a Rudono hag an hentig ’c’ha da Rom, |
TRADUCTION. — Dans la petite ville de Rudono, et [sur] le chemin qui va à Rome — Est bâti un couvent neuf où des moines demeurent — Est bâti un couvent neuf où il y a de jeunes moines — Et ils ne cessent, ni jour ni nuit, de débaucher les jolies filles.
Chanté par Maryvonne Nicol, Plouguiel.
Etre Koad-ar-Skin ha Lezobre |
Chanté par Marguerite Philippe, Pluzunet.
Phono F. Vallée (Fac. des L., Rennes).
TRADUCTION. — Entre Koad-ar-Skin et Les Aubrays — A été arrêtée une rencontre (bis).
Chanté par Maryvonne Bouillonnec, Tréguier.
Noté par le Colonel Bourgeois.
Communiqué par M. F. Vallée.
Ma zad, ma mam, mar am c’haret, |
TRADUCTION. — Mon père, ma mère, si vous m’aimez, — Ne m’envoyez pas à l’écobue (bis).
Chanté par Maryvonne Bouillonnec, Tréguier.
Ma zad, ma mam, mar am c’haret, |
TRADUCTION. — Mon père, ma mère, si vous m’aimez, — Ne m’envoyez pas à l’écobue (bis) ; — Par Rozmelchon je suis convoitée.
Chanté par Mme Queneder, Carhaix.
Marc’haridig, et d’ho kwele, |
TRADUCTION. — Petite Marguerite, mettez-vous au lit, — Direï trala, ladirala ! — Petite Marguerite, mettez-vous au lit — Pour vous lever demain matin.
Chanté par Marguerite Philippe, Pluzunet.
Phono F. Vallée (Fac. des L. Rennes).
Chanté par Marie-jeanne le Bail, Port-Blanc.
Marc’haridig, et d’ho kwele, |
TRADUCTION. — Marguerite, mettez-vous au lit, — Direï tralala, ladéri tralala ! Marguerite, mettez-vous au lit, — Pour vous lever demain tnatin.
Chanté par Maryvonne Nicol, Plouguiel.
Janedig ar Rouz a Gastel Pol, |
TRADUCTION. — Jeannette le Roux, de Saint-Pol-de-Leon, — [Est] la plus belle jeune fille qui soit sous le soleil.
Chanté par M. Caurel, Plouguernevel.
Phono F. Vallée.
N. B. — Cet air ne peut pas se chanter sur les paroles de la version Luzel.
Chileuet ’ta, na chileuet, |
TRADUCTION. — Ecoutez donc, écoutez — Ho ! — Ecoutez donc, écoutez — Ho ! — Une sône nouvellement composée, — Gai madondaine ! — Une sône nouvellement composée, — Gai madondon !
Chanté par M. Loeiz Herrieu
(Guerzenneu ha Soñnenneu Bro-Guéned.)
An de kenta eus a viz Du, |
TRADUCTION. — Le premier jour du Mois Noir [novembre] — Descendirent les Saxons [Anglais] dans le Dourduff.
Chanté par Mlle Reine-Anne Le Braz, Port-Blanc.
Noté par le Colonel Bourgeois.
Communique par M. F. Vallée.
Noté et communiqué par M. H. Guillerm,
Ergé-Armel, près Quimper.
N. B. — Cette version ne diffère de la première que par les mesures finales. La suivante est extraite des Poésies Populaires de la France (Mss. de la Bibl. Nat.) et a été reproduite par M. Rolland dans son 3ème Recueil de Chansons Populaires (Paris 1887.) Ce volume ayant été tiré à un très petit nombre d’exemplaires. je crois devoir rééditer cette mélodie. — On trouvera une sixième variante — analogue à la version du Trégor, mais basée sur la gamme de ré sans accident au lieu de l’hypodorien — dans les Chansons et Danses des Bretons, de Quellien.
D’an daou varn-ugent a viz Du |
TRADUCTION. — Le vingt-deux du Mois Noir — Descendirent les Saxons dans le Dourduff (bis).
Recueilli par M. Lejean, Lesneven.
Chileuet ’ta na chileuet, chileuet ’ta na chileuet, |
TRADUCTION. — Ecoutez donc, écoutez (bis) — Une chanson nouvellement composée, — Hé ! roulanla, etc.
Recueilli par M. Loeiz Herrieu, noté par M. Renan Saib.
Kloc’hdi Breiz (Le Clocher Breton), 1904, Lorient.
Marc’hadourien Pariz, marc’hadourien Rouan, |
TRADUCTION. — Marchands de Paris, marchands de Rouen, — Quand vous irez à Carhaix pour la foire de la Toussaint, — N’allez pas loger dans la grande maison de Rohan.
Chanté par Françoise Menguy, Port-Blanc.
Eur marc’hadour bihan eus ar gêr a Rouan, |
TRADUCTION. — Un petit marchand de la ville de Rouen — Est allé à Carhaix, à la foire de la Toussaint, — Pour acheter deux couples de vaches, une couple de bœufs aussi.
Chanté par Maryvonne Bouillonnec. Tréguier.
Cheleuet, tud iouank hag er re goh eùé, |
TRADUCTION. — Ecoutez, jeunes gens, et les vieux aussi ; — Vous entendrez une gwerz composée nouvellement (bis).
Recueilli par L. G., à Lochrist.
Dihunamb ! (réveillons-nous) 1909. Lorient.
M’em eus eur mab Silvestrig ha n’em eus nemetan |
TRADUCTION. — J’ai un fils, Sylvestric, et je n’ai que-lui, — Et il a eu la hardiesse de venir m’affliger ; — Il a eu la hardiesse d’aller au devant de sa tête [de faire un coup de tête] ; — Il est soldat dans l’armée, devant son capitaine.
Chanté par Maryvonne Bouillonnec. Tréguier
Etre chapel Sant-Efflam ha tosen Mene Bre, |
TRADUCTION. — Entre la chapelle de Saint-Efflam et la colline du Menez—Bré, — Est un jeune capitaine qui lève une armée (bis) ; — J’ai un jeune fils, Silvestric, qui dit qu’il ira aussi.
Chanté par Marie-Cinthe Toulouzan, Port-Blanc.
Etre chapel Sant Efon ha Chapel Sant Herve, |
TRADUCTION. — Entre la chapelle de Saint-Efon (?) et la chapelle de Saint-Hervé, — Est un jeune capitaine qui lève une armée (bis) ; — J’ai un fils, Silvestric, qui disait qu’il irait aussi.
Chanté par Louise Méhauté, Trégonneau.
Phono Y le Moal.
’Barz en parez Sant Serve, War vordig Mene Bre, |
TRADUCTION. — Dans la paroisse de Saint-Servais ; tout auprès du Menez-Bré, — Est un jeune capitaine qui lève une armée (bis) ; — J’ai mon fils, Silvestric, qui part aussi.
Chanté par M. le Boulc’h, Scrignac.
Phono F. Vallée.
Marc’haridig, ma merc’hig koant, |
TRADUCTION. — Petite Marguerite, ma gentille fillette, — Je veux vous parler de vous marier, — De vous marier à Pontplancoat, — Qui est, à mon avis, un bon veuf.
Chanté par Marie-jeanne le Bail, Port-Blanc.
’Notro Pontplankoet a lare, |
TRADUCTION. — Monsieur de Pontplancoet disait, — Un jour à la tête de son armée : — « J’ai eu un rêve cette nuit ; — Je ne sais si je le crois ou si je ne le fais [crois] pas. »
Chanté par Maryvonne Nicol, Plouguiel.
Renea ’r Glaz a lavare, |
TRADUCTION. — Renée le Glaz disait, — Assise auprès de la Chapelle-Neuve : — « Si j’étais où je voudrais être, — Ce n’est pas ici que je serais ».
Chanté par Marie-Jeanne le Bail, Port-Blanc.
Renea’r Glaz a c’houlenne, |
TRADUCTION. — Renée le Glaz demandait — A sa mère, un lundi matin… (bis)
Chanté par Maryvonne Bouillonnec. Tréguier.
Janed Iudek ’zo dimezel, |
TRADUCTION. — Jeanne le Iudek est demoiselle, — Elle ne daigne pas filer sa quenouille — Si son fuseau n’est pas d’argent, — Sa quenouille, de corne ou d’ivoire.
Chanté par Marie-jeanne le Bail, Port-Blanc.
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
Belek ar Bihan a lare |
TRADUCTION. — Le prêtre le Bihan disait, — En arrivant chez le vieux le Marec…
Noté par le Colonel Bourgeois.
Communiqué par M. F. Vallée.
Alietig, ma merc’hig koant, |
TRADUCTION. — Petite Aliette, ma gentille enfant, — Il faudra aller à Penanstank (bis), — Ou perdre le droit sur le convenant.
Chanté par Maryvonne Bouillonnec, Tréguier.
’Notro Benanstank ha Kerarlen |
TRADUCTION. — Le Seigneur de Pénanstank et Kerarlen — Comme ils allaient tous deux à la messe… (bis)
Eadem.
Kant skoed en aour e koustet d’in, |
TRADUCTION. — Cent écus d’or il m’a coûté — D’attendre ma maîtresse pour nous marier; — Cent écus viennent, cent écus s’en vont, — Cent écus d’or, ce n’est rien.
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
Et Erwanig Prigent d’ar men aour ; |
TRADUCTION. — Yves Prigent est allé à la mine d’or ; — Jamais Tréguier ne sera pauvre (bis).
Eadem.
Et Erwanig Prigent d’ar men aour ; |
TRADUCTION. — Yvon Prigent est allé à la mine d’or ; — Jamais Tréguier ne sera pauvre ; — Jamais Tréguier ne sera pauvre, — A moins que La Villaudry ne l’attaque.
Chanté par Marguerite Philippe, Pluzunet.
Phono F. Vallée (Fac. des L. Rennes).
Et Erwanig Prigent d’ar min aour, |
TRADUCTION. — Yves Prigent est allé à la mine d’or, — Jamais Tréguier ne sera pauvre, — Et s’il revient à la maison en vie — Jamais Tréguier ne sera pauvre.
Chanté par Marie-Louise Méhauté, Trégonneau.
Phono Y. le Moal.
Kerdadraon hag ar Gernewez, |
TRADUCTION. — De Kerdadraon et de la Villeneuve, — Les deux plus beaux gentilhommes qui existent, — Sont amis tous les deux — Pour le vin et les filles.
Chanté par Mme Queneder, Carhaix.
Er Gerdadraon e zo seiz mab, |
TRADUCTION. — A Kerdadraon il y a seize fils, — Aux cheveux blonds et aux yeux bleus ; — A Kerdadraon il y a seize fils, — Les seize plus beaux hommes qui portent habit.
Chanté par Maryvonne Bouillonnec, Tréguier.
« Pajig, pajig, lavar d’in-me, |
TRADUCTION. — « Petit page, petit page, dis—moi, — Qui est cette jeune fille que voilà ? » — « Seigneur [c’est] Yvonne le Hamon, — La plus jolie fille qui soit en Léon. »
Chanté par Mme Queneder, Carhaix.
Malloz ar stered hag al loar, |
TRADUCTION. — La malédiction des étoiles et de la lune, — Celle du soleil, quand il brille sur la terre, — La malédiction de la rosée qui tombe en bas, — Je les donne aux marâtres.
Chanté par Maryvonne Bouillonnec, Tréguier.
Malloz an nenv hag an douar, |
TRADUCTION. — La malédiction du ciel et de la terre, — La malédiction des étoiles et de la lune, — La malédiction de la rosée qui tombe en bas, — Je les donne aux marâtres.
Chanté par Menguy et Léon, Carhaix.
Me ’wel ar c’hont Gwilhou war an hent ’tont d’ar gêr, |
TRADUCTION. — Je vois le comte Guillou sur le chemin, revenant à la maison, Et, devant lui, quatre cents cavaliers (bis).
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
Ar prinz yaouank en deus d’in lavaret, |
TRADUCTION. — Un jeune prince m’a dit, — De dessus la mer profonde, quand il est venu, — De dessus la mer profonde (bis), — Quand il est venu.
Noté par M. l’abbé le Besco.
Communiqué par M. F. Vallée.
« Demad d’ac’h, berjeren, el lan gant o tenved, |
TRADUCTION. — « Bonjour à vous, bergère, sur la lande avec vos moutons, A qui a été faite cette jolie chanson que vous chantez (bis) ? »
Chanté par Marguerite Philippe, Pluzunet.
Phono F. Vallée (Fac. des L. Rennes).
Disul ar beure, beure mad, |
TRADUCTION. — Dimanche matin, de bon matin, — Petit Pierre, dit-elle, mon ami ! — Dimanche matin, de bon matin, — J’allai à la prison, à pied.
Eadem.
M’ho ped, merc’hed yaouank, m’ho ped hag ho suppli, |
TRADUCTION. — Je vous prie, jeunes filles, je vous prie et vous supplie, Quand vous irez à Saint-Jacques, n’y allez pas trop sans souci (bis), a La fille d’un homme honorable a été enlevée en y allant.
Chanté par Maryvonne Bouillonnec, Tréguier.
Chanté par Marguerite Philippe, Pluzunet.
Phono F. Vallée (Fac. des L. Rennes).
Pa c’houveas an drouk spered |
TRADUCTION. — Quand l’Esprit Malin sut — Que la femme était enceinte, — Alors il alla vers elle — Et lui dit…
Chanté par Marie-Louise Méhauté, Trégonneau.
Phono Y le Moal.
Na pa retornis eus poazet, |
TRADUCTION. Quand je revins de faire cuire [au four banal], — Je ne songeais pas à mal ; — Quand je revins de faire cuire, — Je rencontrai quatre laquais.
Chanté par Menguy et Léon, Carhaix.
E-barz en Franz e zo diskennet, |
TRADUCTION. — En France est descendu — Tron la la direï, tron la ladira ! — En France est descendu — Un jeune juif pour acheter des filles.
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
Chanté par Françoise Menguy, Port-Blanc.
’Oa karget kêr a zoudarded, |
TRADUCTION. — La ville était pleine de soldats, — Et le canonnier était tué. — La duchesse Anne disait — A la canonnière, en la saluant…
Chanté par Marguerite Philippe, Pluzunet.
Phono F. Vallée (Fac. des L., Rennes).
Fonanella a barouz Prat, |
TRADUCTION. — La Fontenelle, de la paroisse de Prat, — Le plus beau gentilhomme qui porte des habits, — A enlevé une héritière — De dessus les genoux de sa nourrice.
Chanté par Menguy et Léon, Carhaix.
Fonanella en deus gret le |
TRADUCTION. — La Fontenelle a fait serment — Que jamais il ne mettrait le pied en Bretagne ; — Pourtant il a menti : — Il est à Plounevez-du-Faou.
Chanté par M. François Jaffrennou, Karnoet.
Na cheleuet ’ta, na cheleuet, |
TRADUCTION. — Ecoutez donc, écoutez — Une chanson nouvellement levée — Hé ! roulanla ! — Une chanson nouvellement levée.
Chanté par M. Loeiz Herrieu.
(Guerzenneu ha Soñnenneu Bro-Guéned.)
« Penherezig, d’in a leret |
TRADUCTION. — « Petite héritière, me direz-vous — Ce que vous cherchez à côté du talus ? » — « Je cherche des fleurs de Sainte-Anne — Pour donner à mon plus petit neveu. »
Chanté par Maryvonne Bouillonnec, Tréguier.
Pa c’h a Marc’harit da wit dour, |
TRADUCTION. — Quand Marguerite va chercher de l’eau — Le grand forban va la secourir : — « Donnez-moi votre pot, et je le porterai, — De crainte de salir vos coiffes.
Chanté par Menguy et Léon, Carhaix.
Mar deut ganimp dindan ar c’hoad, |
TRADUCTION. — Si vous venez avec nous sous le bois — Il vous faudra boire une pinte de sang, — Afin que vous ayez le courage — De tuer les gens sur le grand chemin.
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
N. B. — Sur le même air, Maryvonne le Flem m’a chanté Ar Rannoed (Gwerziou II, 88), qui n’est du reste qu’une variante de Marc’harit Charlez.
Me ’wel du-hont Traonlavane, |
TRADUCTION. — Je vois là-bas Traonlavane — Debout à l’extrémité de son avenue (bis).
Eadem.
Traonlavane a lavare, |
TRADUCTION. — Traonlavané disait — De la fenêtre de sa chambre, un jour : — « Je vois venir Marguerite Josse, — Depuis sept ans j’étais à l’attendre. »
Chanté par Maryvonne Bouillonnec, Tréguier.
Gwilhaouig Kalvez ’neus laret |
TRADUCTION. — Guillaume Calvès a promis — D’aller pardonner avec des jeunes filles (bis).
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
Gwilhaouig Kalvez a Draou-ar-Waz, |
TRADUCTION. — Guillaume Calvès, de Traou-ar-Waz, — Pour un ou deux ne fait cas (bis).
Chanté par Maryvonne Bouillonnec, Tréguier.
Mar plich ganac’h e chilaoufet |
TRADUCTION. — S’il vous plaît, vous écouterez — Une gwerz nouvellement composée (bis).
Chanté par Marguerite Philippe, Pluzunet.
Phono F. Vallée (Fac. des L., Rennes).
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
Me ’garfe beza koulmig wen |
TRADUCTION. — Je voudrais être petite colombe blanche — A Keroulaz, sur le toit ; — Je voudrais être sarcelle, — Sur l’étang ou elle lave ses vêtements.
Chanté par Menguy et Léon, Carhaix.
Me ’meus eur prosez en Roazon |
TRADUCTION. — J’ai un procès à Rennes, — Qui met la désolation dans mon cœur ; — Si je voulais donner mon héritière, — Je suis sûr de gagner mon procès.
Chanté par Menguy et Léon, Carhaix.
Mar plich ganac’h selaouet hag e klewfet kana |
TRADUCTION. — S’il vous plaît, écoutez, et vous entendrez chanter — Une chanson qui a été composée nouvellement cette année, — Faite à une jeune mineure qui servait — Dans la ville de Lannion, en une hôtellerie.
Chanté par Maryvonne Bouillonnec, Tréguier.
Chilaouet hag e klevfet, hag e klevfet kanan |
TRADUCTION. — Ecoutez, et vous entendrez, et vous entendrez chanter — Une gwerz nouvellement composée, à nouveau cette année, — Au sujet d’une jeune fille qui était servante — A la ville de Lannion, dans une hôtellerie.
Eadem
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
Nag er blavez mil eiz kant ha tri ha daou ugent |
TRADUCTION. — En l’année 1843 — Il est arrivé un malheur, pour vous le donner à entendre, — A une jeune femme qui servait — Dans la ville de Lannion, en une auberge.
Noté par le Colonel Bourgeois.
Communiqué par M. F. Vallée.
Er ger a Lanvion, |
TRADUCTION. — Dans la ville de Lannion — Est arrivé un malheur (bis) — A certaine jeune fille — Gai ! — En conduisant des laquais (bis).
Recueilli par M. F. Carlic.
Mélusine, tome VII, 1894-95.
Annaïg ar Bailh a Zant Norve |
TRADUCTION. — Annette le Bail, de Saint-Norvez, — [Est] la plus belle jeunefille qui se promène (qui soit); — C’est la fleur de toutes les filles — Et le miroir des demoiselles.
Chanté par Maryvonne le Flem. Port-Blanc.
Annaïg ar Bailh, a Zant Herve, |
TRADUCTION. — Annette le Bail, de Saint-Hervé, — [Est] la plus belle paysanne qui se promène (bis), — Et son amie est [belle] aussi.
Chanté par Marie-Louise Méhauté, Trégonneau.
Phono Y. le Moal.
Mari Derrienig, a veg al lan, |
TRADUCTION. — Marie Derrienic, du haut de la lande, — [Est] la plus jolie fille qui soit née d’une mère. — Mieux vaudrait pour elle qu’elle ne le fût pas, — Puisqu’elle est atteinte du mal nouveau.
Chanté par Marguerite Philippe, Pluzunet.
Phono F. Vallée (Fac. des L., Rennes).
Mari Derrien, barouz Dinam, |
TRADUCTION. — Marie Derrien, de la paroisse de Dinam, — Est la plus belle fille qui soit née d’une mère. — Quoiqu’elle soit gentille, — Elle est atteinte du mal nouveau.
Chanté par François Roux, Trégonneau.
Phono Y. le Moal.
Me ’meus eul lez-vam ’r wasa ouvefac’h da gavet. |
TRADUCTION. — J’ai une marâtre, la pire que vous puissiez trouver (bis) ; — Une heure avant le jour elle me force me lever (bis).
Chanté par Marguerite Philippe, Pluzunet.
Phono F. Vallée (Fac. des L., Rennes).
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
O retorn eus eul leur newe, |
TRADUCTION. — En revenant d‘une aire-neuve, — J’avais fait une promesse. — J’avais rencontré une jolie fillette — Et elle m’avait plu à souhait (bis).
Eadem.
Chanté par Menguy et Léon, Carhaix.
Janed Helari, merc’h he mam, |
TRADUCTION. — Jeannette Helari, fille de sa mère, — Est la plus belle fille qui marche sans tache.
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
Janed Helari, merc’h he mam, |
TRADUCTION. — Jeannette Hélari, fille de sa mère, — Est la plus belle fille qui marche sans tache ; — Et elle n’ose pas lever la tête, — A cause des gentilhommes qui la demandent.
Chanté par Augustine Kerleau, Port-Blanc.
Selaouet holl hag e klewfet |
TRADUCTION. — Écoutez tous, et vous entendrez — Une gwerz nouvellement composée, — Faite au sujet d’une bande de matelots — Qui s’étaient embarqués sur la mer profonde.
Chanté par Menguy et Léon, Carhaix.
Kervegan hag an Tourello, |
TRADUCTION. — Kervégan et des Tourelles — Sont amis depuis longtemps (bis).
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
An otro Koadriou en deus gret |
TRADUCTION. — Le seigneur du Boisriou a fait — Ce que n’eût fait nul autre seigneur (bis).
Chanté par Maryvonne Bouillonnec, Treguier.
An otro Koatriou an eus gret, |
TRADUCTION. — Le seigneur de Boisriou a fait — Oh ! non, ce que ne ferait aucun fils (bis) !
Eadem.
Ar baron bihan ’vonjoure, |
TRADUCTION. — Le petit baron bonjourait — En arrivant au Pont-Neuf (bis).
Chanté par Marie-Jeanne le Bail, Port-Blanc.
Me ’wel arru ’r c’homblad yaouank, |
TRADUCTION. — Je vois venir un jeune comte, — Ayant aux pieds des chaussures de … (?) — Ayant aux pieds des chaussures de … — Et à son manteau six rangs de passementerie.
Chanté par Marguerite Philippe, Pluzunet.
Phono F. Vallée (Fac. des L. Rennes).
Pa c’his d’ar stang gant ma dilhad, |
TRADUCTION. — Quand j’allai à l’étang avec mes hardes, « — Je ne songeais qu’à bien ; — Quand je jetai mon drap de lit dans l’étang, — Un innocent (un petit enfant) y était enveloppé.
Chanté par Menguy et Léon, Carhaix.
Me ’wel ma mam tisken al lan ; |
TRADUCTION. — Je vois ma mère descendant la lande ; — Dur est son cœur s’il ne se brise (bis) !
Chanté par Maryvonne Bouillonnec, Tréguier.
Mar plich ganac’h e selaoufet |
TRADUCTION. — S’il vous plaît, vous écouterez — Une gwerz qui est nouvellement composée ; — Qui est faite à Marie Flouri, — Il n’y avait d’autre fille qu’elle en la maison.
Chanté par Marie-Jeanne le Bail, Port-Blanc.
Chanté par Maryvonne Bouillonnec, Tréguier.
Chanté par Menguy et Léon, Carhaix.
Mari ’r Mason a Bempoul Goelo, |
TRADUCTION. — Marie le Masson, de Paimpol, en Goelo, — A perdu ses clefs (bis), — En revenant des ébats.
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
Alliet ’r Rolland he deus gret |
TRADUCTION. — Alliette le Rolland a fait — Ce que n’eût fait personne : — Elle a tué son fils aîné, — Pour faire seigneur le plus jeune.
Chanté par Marguerite Philippe, Pluzunet.
Phono F. Vallée (Fac. des L. Rennes).
Chanté par Menguy et Léon, Carhaix.
P’ oa ’r verjeren ’toura ’l loened, |
TRADUCTION. — Comme la petite bergère était à abreuver les bestiaux, — Deux soldats sont passés : — « Sauf votre grâce, deux jeunes soldats, — Ce n’est pas ici qu’est le chemin ».
Chanté par Marie-Jeanne le Bail, Port-Blanc.
Spered Santel, roet ar c’hraz d’in, |
TRADUCTION. — Saint Esprit, donnez-moi la grâce, — Et vous aussi, Vierge Marie, — De [pouvoir] publier un malheur qui est arrivé ; — Je n’en parle qu’avec horreur !
Chanté par Marguerite Philippe, Pluzunet.
Phono F. Vallée (Fac. des L., Rennes).
Me ’zo ginidik eus ar c’hanton ; |
TRADUCTION. — Je suis natif du canton ; — Mon nom est Olivier Hamon. — Gens honnêtes sont ma mère et mon père, — Et moi je suis un méchant homme d’une bonne famille.
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
Chanté par Marie-Louise Méhauté, Trégonneau
Phono Y. le Moal.
Fanch ar C’halvez, a Bont Meno, |
TRADUCTION. — François le Calvès, de Pont-Menou, — Est le plus beau gentilhomme qui soit dans le pays (bis).
Chanté par Maryvonne Bouillonnec, Tréguier.
Fanch ar C’halvez, a Bont Meno, |
TRADUCTION. — François le Calvès, de Pont-Menou, — Est le plus beau jeune homme qui marche dans le pays (bis).
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
D’ar pardon da Vulat ec’h an, |
TRADUCTION. — Je vais au pardon de Bulat, — Diguedon, don diguedon denig ! — Je vais au pardon de Bulat, — Mon père, je vous demande la permission.
Chanté par Menguy et Léon, Carhaix.
« Ma breur Markig, eomp hon daou |
TRADUCTION. — « Mon frère Marc, allons tous deux — A la grande soirée de Coaturjo. » — « Mon frère Robert, restons à la maison, — Car une mauvaise soirée s’ouvre. »
Iidem.
’Notro Prinsaüs a lare, |
TRADUCTION. Le seigneur Prinsaüs (?) disait, — En marchant sur le grand chemin (bis).
Chanté par Marguerite Philippe, Pluzunet.
Phono F. Vallée (Fac. des L., Rennes).
’Naotrou Prinsaüs a lavare, |
TRADUCTION. — Le seigneur Prinsaüs disait, — En marchant sur le grand chemin : — « Dites—moi, filles, si vous le savez, — Y a-t-il beaucoup de monde à la foire ? »
Chanté par Menguy et Léon, Carhaix.
Tri den eus a barouz Plufur, |
TRADUCTION. — [C’étaient] trois hommes de la paroisse de Plufur, — Elevés dans les mêmes idées ; — Le dimanche du Sacrement (Fête-Dieu), comprenez bien, — Pendant qu’on était à la grand’messe…
Chanté par Maryvonne Bouillonnec, Tréguier.
Chanté par Menguy et Léon, Carhaix.
Mar plich ganac’h e selaoufet |
TRADUCTION. — S’il vous plaît, vous écouterez — Une gwerz nouvellement composée (bis) ; — A quatre jeunes gars elle est faite.
Iidem
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
Kabiten Rozanfaou ’lare, |
TRADUCTION. — Le capitaine Rosanfaou disait, — Sur le pont de planches, à Corlai (bis)…
Chanté par Marguerite Philippe, Pluzunet.
Phono F. Vallée (Fac. des L., Rennes).
Kabiten Rozanfaou ’lare, |
TRADUCTION. — Le capitaine Rosanfaou disait, — Sur le pont de planches, à Corlai : — « Sombre est la nuit, et la pluie tombe, — Personne ne voudrait courir les filles. »
Chanté par Menguy et Léon, Carhaix.
Fantig Montfort, adal he zan, |
TRADUCTION. — Françoise Montfort, d’auprès de son feu, — N’a pas perdu sa peine (bis), — Pour aller, d’une traite, — A Guingamp, après son dîner (bis).
Chanté par Marguerite Philippe, Pluzunet.
Phono F. Vallée (Fac. des L., Rennes).
Chanté par Menguy et Léon, Carhaix.
Me meus eur blaneden galet, |
TRADUCTION. — J’ai une étoile cruelle, — Si une créature en a au monde. — Quand ma mère m’eût fait naître, — Dans une grande forêt elle me porta.
Chanté par Marguerite Philippe, Pluzunet.
Phono F. Vallée (Fac. des L., Rennes).
Pa oan em gwele kousket mad, |
TRADUCTION. — Comme j’étais dans mon lit bien endormi, — Je n’avais d’autre pensée que le bien ; — Un ange de venir me réveiller : — « Jeune homme, dormez-vous ? »
Eadem.
Teir noz ’zo ne gouskis banne, |
TRADUCTION. — Il y a trois nuits que je n’ai dormi goutte, — Et cette nuit je ne le ferai pas encore ; — Je ne fais qu’embrasser mon oreiller, — En songeant que mon amoureux est près de moi.
Chanté par Menguy et Léon, Carhaix.
’N hini ’welje Izabel ’r C’ham, |
TRADUCTION. — Il fallait voir Isabelle le Cam, — A genoux devant sa mère ! Et devant son père elle va aussi ; — Elle demandait leur bénédiction à tous deux.
Iidem.
Mar plich ganac’h, e selaoufet |
TRADUCTION. — S’il vous plaît, vous écouterez — Une chanson nouvellement levée (bis).
Chanté par Marguerite Philippe, Pluzunet.
Phono F. Vallée (Fac. des L., Rennes).
Janedig an Titro gane ge, |
TRADUCTION. — Jeannette le Titro chantait gaîment, — En conduisant ses bêtes, un dimanche matin (bis).
Eadem.
Chanté par Maryvonne Le Flem, Port-Blanc.
Chanté par Maryvonne Bouillonnec, Tréguier.
Demad d’ac’h holl dud an ti-man, |
TRADUCTION. — Bonjour à vous tous, gens de cette maison, — Marie le Moal, où est-elle ? (bis).
Chanté par Françoise Menguy, Port-Blanc.
Mar plich ganec’h e selaoufet |
TRADUCTION. — S’il vous plaît, vous écouterez — Une gwerz nouvellement composée (bis).
Chanté par Menguy et Léon, Carhaix.
Kloarek ar Chevanz a Bont Kado, |
TRADUCTION. — Le clerc le Chevanz, de Pont-Cado, — [Est] le plus beau fils de paysan du pays. — Que lui sert-il d’être beau, — Puisqu’il est condamné à mort ?
Chanté par Marie-Jeanne le Bail, Port-Blanc.
N. B. — Cet air est celui de Gourhemenneu Doué (Les Commandements de Dieu) publié par M. Bourgault-Ducoudray, dans ses Trente Mélodies Populaires de Basse-Bretagne.
Kloarek ar Chilfrank, a Gerwinou, |
TRADUCTION. — Le clerc de Chilfranc, de Gourin, — A tué le fils d’un seigneur, — Le fils d’un beau seigneur de Gourin.
Noté par M. H. Guillerm, Ergué-Armel.
Kloarek ar Glaouiar a sonje |
TRADUCTION. — Le clerc le Glaouiar pensait — Que jamais en prison il n’irait… (bis).
Chanté par Marie-Jeanne le Bail, Port-Blanc.
Pa oan er prizon en Naoned, |
TRADUCTION. — Quand j’étais en prison, à Nantes, — Personne ne venait me voir, — Ho ! —— Personne ne venait me voir.
Noté par l’abbé le Besco, Sainte-Tréphine.
Communiqué par M. F. Vallée.
Annaïg Lukaz a lavare |
TRADUCTION. — Annette Lucas disait — Au seigneur le Glazon, un jour (bis).
Chanté par Marie-Jeanne le Bail, Port-Blanc.
Mar be linadeg er vereri, |
TRADUCTION. — S’il y a linerie à la métairie, — Seigneur le Glazon, j’y irai (bis).
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
Na chilaouet holl, na chilaouet. |
TRADUCTION. — Ecoutez tous, écoutez — Une gwerz nouvellement composée — Lon lon la ! — Une gwerz nouvellement composée.
Eadem.
Chanté par Marie-Jeanne le Bail, Port-Blanc.
Kloarek ar C’hlouier a lavare |
TRADUCTION. — Le clerc Le Klouier disait — [Que] jamais en prison il n’irait (bis).
Chanté par Maryvonne Nicol, Plouguiel.
Phono Even.
Kloarek ar C’hlaouder a zo paotr mat, |
TRADUCTION. — Le clerc de Klaouder est un solide garçon, — Quand il va avec sa maîtresse aux ébats. — Tralira, etc.
Chanté par M. l’abbé Olivier, Plouguernevel.
Phono F. Vallée.
Ma mammig paour, mar am c’haret, |
TRADUCTION. — Ma pauvre maman, si vous m’aimez, — Laverduron dondaine ! — Mon déjeuner vous me ferez, — Laverduron, etc.
Noté par l’abbé le Besco, Sainte-Tréphine.
Communiqué par M. F. Vallée.
Kloaregig Lambol hag e vestrez, |
TRADUCTION. — Le petit clerc de Lampaul et sa maîtresse — [Sont] les deux plus beaux jeunes gens de Morlaix (bis).
Chanté par Marguerite Philippe, Pluzunet.
Phono F. Vallée (Fac. des L., Rennes).
Chanté par Maryvonne Bouillonnec, Tréguier.
Chanté par Maryvonne Nicol, Plouguiel.
Phono Even.
Kloarek Lambol a lavare, |
TRADUCTION. — Le clerc de Lampaul disait, — Roule, la mécanique ! — En arrivant chez le vieux Calvès, — Roule, la mécanique, diguedic, — O belle mécanique !
Chanté par M. Clec’h, Lanrodec.
Phono F. Vallée.
An Derrien koz a lavare |
TRADUCTION. — Le vieux Derrien disait — A sa fille Jeanne, un jour… (bis).
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
Yannig ’r Gall a Verlevenez, |
TRADUCTION. — Jean le Gall, de Brélévenez, — [Est] le plus beau jeune homme qui soit ; — Il est la fleur des prêtres, — De la noblesse et des bourgeois.
Chanté par Menguy et Léon, Carhaix.
Itron Varia a Drue, |
TRADUCTION. — Dame Marie de Pitié, — J’ai quatre enfants ; — J’ai quatre enfants, — Et je n’ai rien à leur donner !
Chanté par Marguerite Philippe, Pluzunet.
Phono F. Vallée (Fac. des L., Rennes).
Chanté par Menguy et Léon, Carhaix.
Fiek Javre, a barouz Prat, |
TRADUCTION. — Fiacre Geffroi, de la paroisse de Prat, — [Est] le plus beau paysan qui porte des habits ; — A quoi lui sert-il d’être beau, — Puisqu’il est condamné à mort ?
Iidem.
Iidem.
Spered Santel, me ho suppli, |
TRADUCTION. — Esprit Saint, je vous supplie, — Et vous aussi, Vierge-Marie, — Car je suis sûrement incapable, — Si vous ne me venez en aide, Vierge Sainte.
Chanté par Marguerite Philippe, Pluzunet.
Phono F. Vallée (Fac. des L., Rennes).
Chanté par Menguy et Léon, Carhaix.
Anna Gergadio ’lavare, |
TRADUCTION. — Anna de Kercadiou disait, — Comme elle allait sur les pavés de Lannion… (bis).
Chanté par Marie-Louise Colas, Trégonneau.
Phono Y. le Moal.
Mar plich ganac’h e selaoufet |
TRADUCTION. — S’il vous plaît, vous écouterez — Une chanson nouvellement levée (bis) ; — A une jeune fille elle a été faite.
Chanté par Marguerite Philippe, Pluzunet.
Phono F. Vallée (Fac. des L., Rennes).
Me ’gomz d’ac’h eus servijerien, |
TRADUCTION. — Je vous parle de serviteurs — Et surtout de servantes, — Qui, à défaut de prier Dieu, — S’exposent à de grands malheurs.
Chanté par Marie-Jeanne le Bail, Port-Blanc.
Mar plich ganac’h e selaoufet |
TRADUCTION. — S’il vous plaît, vous écouterez — Une chanson nouvellement levée (bis).
Eadem.
Chanté par Maryvonne Bouillonnec, Tréguier.
Pewar c’hant kavalier zo gantan, zo gantan war eun dro, |
TRADUCTION. — Quatre cents cavaliers sont avec lui, — Sont avec lui de concert, — Venant épouser la petite comtesse de Oeto (bis), — La petite comtesse de Oeto.
Noté par M. P. Chardin, Ploëzal.
N. B. — Cette mélodie a été publiée dans Mélusine (tome 1). Il m’a semblé utile de la reproduire, d’abord en raison de la rareté de cette publication, ensuite parce que M. Chardin, qui nota l’air de la chanson est celui-là même qui en avait communiqué le texte à Luzel. — J’ai cru devoir
rectifier, selon la logique, une notation évidemment défectueuse.
Chansons humoristiques,
Chansons de métiers, de soldats, de marins,
Noëls et Chansons religieuses.
Kousket, ma bihan, |
TRADUCTION. — Dormez, mon petit, — Et je vous chanterai, — En attendant que votre mère — Vous donne le petit sein.
Chanté par Marie-Cinthe Toulouzan, Port-Blanc.
Selaouet, ma bihanik, |
TRADUCTION. — Ecoutez, mon cher petit, — Et je vous chanterai — En attendant que votre petite mère — Vous donne le petit sein.
Chanté par Mme Lajat, Skrignak.
Phono F. Vallée.
Kousket buhan, ma bihan, |
TRADUCTION. — Donnez vite, mon petit, — Et je vous chanterai ; — Quand votre mère reviendra à la maison, — Elle vous donnera son petit sein.
Chanté par Yves Menguy, Pleven.
Eun daou pe dri dervez a zo, |
TRADUCTION. — Voici quelque deux ou trois jours — Que ma pâte à crêpes fermente, — Euc’heu ! Ac’ha ! — Que ma pâte à crêpes fermente.
Chanté par Marie-jeanne le Bail, Port-Blanc.
Eun daou pe dri dervez a zo, |
TRADUCTION. — Voici quelque deux ou trois jours — Que ma pâte à crêpes fermente, — Car mes fagots sont dans le bois, — Et ma hache a perdu son manche.
Chanté par Marie-Cinthe Toulouzan, Port-Blanc.
Ketan pe oen diméet, |
TRADUCTION. — Aussitôt que je fus mariée, — Allons, mon ami, allons, gai ! — Aussitôt que je fus mariée, — Je fus mise dans une triste situation.
Chanté par M. Loeiz Herrieu
(Guerzenneu ha Soñnenneu Bro-Guéned.)
Sous le titre Er wrès tapé mad, on trouvera une intéressante variante de cette chanson dans les Mélodies Populaires de Basse-Bretagne de M. Bourgault-Ducoudray (p. 100).
An deall o vale oan bet ; |
TRADUCTION. — L’autre jour, j’étais allé me promener ; — Un roitelet j’avais pris ; — Tra la la, etc.
Chanté par Marguerite Philippe, Pluzunet.
Phono F. Vallée (Fac. des L. Rennes).
O chaseal er c’hoad on bet, |
TRADUCTION. — J’étais allé chasser dans le bois, — Jamais là je n’arrive ! — Un roitelet j’avais pris. — Jamais là, là, là, — Jamais là je n’arrive !
Chanté par Françoise le Bon, Coadout.
Phono Y. le Moal.
Eun devez o pourmen oan bet, |
TRADUCTION. — Un jour j’étais allé me promener (bis). — Un petit roitelet j’avais attrapé… — Viens à la maison, Pierre, — Pour Gallic et Gallant (?) — Et « versez dans mon verre » — Si je suis content !
Chanté par Pleyber, sacristain. Plounevez-du-Faou.
Phono F. Vallée
Binv ! banv ! kloc’ho ! |
TRADUCTION. — Binv ! Banv ! Cloches ! — Qui est mort ? Jegou Bégou, — D’une ventrée de boudins, — Où sera-t-il enterré ? — Dans un coin du cimetière, — Où les oiseaux fientent.
Chanté par M. Yves Berthou, Pleubihan.
Berdi, berdan : |
TRADUCTION. — Berdi, berdan : — La grande cloche de Melrand. — Mort est Caudan, — Sur le pas de la porte, — Avec sa ventrée de boudins ! — Le maître est sur le haut de la maison, — Semant de l’avoine pour les corbeaux, — Et la servante au fond de l'écurie, — Lavant les bassins, — Et la maîtresse dans son lit, — Criant fort après ses enfants !
Chanté par Mme Loeiza Herrieu, Languidic.
« Ar yarig, ar yarig Pelec’h eman he zi ? » |
TRADUCTION. — « La poulette, la poulette, — Où est sa maison ? » — « Dans une chambrette, dans une chambrette ; « — On a fermé à clef sur-elle. » — « Mais je tourne — Et retourne, — Jusqu’à ce que j'en aie trouvé trois. — Celui-ci ou celui-là, celui-ci viendra avec moi. »
Chanté par Maria Raoul, Port-Blanc.
Me ’moa bet eur bichig bihan, ha n’en doa nemet tri miz ; |
TRADUCTION. — J’avais eu un petit bichet (chaton) ; qui n’avait que trois mois. — Hon, hon, hon ! etc.
Chanté par Yves Menguy, Pleven.
Me ’meus ar c’hazig bihan rouz, |
TRADUCTION. — J’ai un petit chaton roux, — Chante digue, dine, — Virjen, etc. — J’ai un petit chaton roux, — Et qui ne fait guère de bruit.
Chanté par Maria Raoul, Port-Blanc.
Me ’meus aman eur c’hazig rouz, |
TRADUCTION. — J’ai ici un petit chat roux, — Bodig alo alo ! — Qui est nourri sans chassie (les yeux non chassieux, c’est-à-dire, en bonne santé). Yobipeni, etc.
Chanté par M. Klaoda ar Prat, instituteur libre, Landivisiau.
Phono F. Vallée.
Ficha ficha logoden |
TRADUCTION. — Remuer, remuer la souris — Dans le buisson, dans le buisson ; — Remuer, remuer la souris — Dans le buisson ! — Sur son ventre et sur son dos, — Dans le buisson, dans le buisson ; — Sur son ventre et sur son dos, — Dans le buisson d’épines !
Chanté par Maria Raoul, Port-Blanc.
C’houi a zo minorez, me nan on ket, |
TRADUCTION. — Vous êtes mineure, je ne le suis pas, — Vous mettrez du velours où vous voudrez… — Remuer, remuer la souris, — Dans le buisson, dans le buisson, — Remuer, remuer la souris, — Dans le buisson d’épines, — Darigouri, en haut, — Dans le buisson, dans le buisson, — Darigouri, en haut, — Dans le buisson d’épines.
Noté par M. l’abbé le Besco, Sainte-Tréphine.
Communiqué par M. Vallée.
Eur c’hadig, diou c’hadig, ter c’hadig rouz. |
TRADUCTION. — Un petit lièvre, deux petits lièvres, trois petits lièvres au poil roux — Etaient, cette nuit, dans la meule de paille ; — Demain soir ils y seront encore, — Et, si je puis, je les attraperai.
Chanté par Maria Raoul, Port-Blanc.
Me n’am eus nemet eur blank, |
TRADUCTION. — Je n’ai qu’un blanc (sou), — Voilà tout mon argent ; — Prenez-moi ou laissez-moi, — Voilà toute ma fortune.
Chanté par Yves Menguy, Pleven.
N’am eus memed ugent blank, |
TRADUCTION. — Je n’ai plus que vingt sous, — Prenez-moi, si cela vous plaît. — Prenez-les ou laissez-les, — Voilà tout mon bien (bis).
Recueilli à Trégunc, près Concarneau, par M. H. Guillerm.
Ma dousig koant, ho pedi a ran |
TRADUCTION. — Ma petite douce jolie, je vous prie — De faire un pas (de danse) comme je fais ; — Mes sabots sont percés, mes bas sont mauvais, — Je n’ai pas d’argent pour en avoir d’autres.
Chanté par Maria Raoul, Port-Blanc.
Me ’zavo eun ti war ar mez, La la ! |
TRADUCTION. — Je bâtirai une maison à la campagne — La la ! Et qui sera couverte avec des crêpes.
Eadem.
Me ’m eus eun tiig war ar mez, |
TRADUCTION. — J’ai une petite maison à la campagne bis , — Qui est couverte avec des crêpes… — De bom bom bom, etc.
Noté par M. l’abbé le Besco, Guimiliau.
Communiqué par M. F. Vallée.
Més un tiig i borh Pléniaù, O ! |
TRADUCTION. — J’ai une maisonnette au bourg de Pluméliau, — Ho ! — J’ai une maisonnette au bourg de Pluméliau (bis), — Tironla trida é tralala ! — J’ai une maisonnette au bourg de Pluméliau.
Kloc’hdi Breiz (le Clocher Breton), janvier 1908.
M’ em es un ti ribl er Blanoeh, |
TRADUCTION. — J’ai une maison, sur les bords du Blavet, (ter) — Qui est couverte avec des crêpes.
Chanté par M. Loeiz Herrieu
(Guerzenneu ha Soñnenneu Bro-Guéned.)
Eur pasepie newe ’zo deut a Werrand, |
TRADUCTION. — Un passepied nouveau est venu de Guérande, — Et celle qui le dansera devra être gentille ; — [Un] passepied nouveau, [un] passepied uni, — Et celui qui le dansera devra être un homme.
Chanté par Maria Raoul, Port-Blanc.
« Leret-hu d’in, Annaig, pelec’h ez oc’h-hu bet, pelec’h ez oc’h-hu bet ? » |
TRADUCTION. — « Dites-moi, Annette, où avez-vous été — Où avez-vous été ? » — « Chez le tisserand — Wirlan ! — Et ourdir mon fil (ma trame). »
Et ema yarig er ween, |
TRADUCTION. Ma poulette est allée dans l’arbre, — Tam tou de riti, etc. — Ma poulette est allée dans l’arbre, — Comment la ferai-je descendre ?
Eadem.
En Kergrist-Moelaou, en kreiz ker |
TRADUCTION. — A Kegrist-Moelou, au milieu du bourg — Diguedou deï la ridaine ! — Il y a des hêtres qui sont beaux — Diguedou, etc.
Chanté par M. l’abbé Guillou, recteur de Plourac’h,
Phono Y. le Moal.
Me ’m oa bet eur bolez, ha n’am oa nemeti ; |
TRADUCTION. — J’avais eu une poulette, et je n’avais-qu’elle ; — Elle est allée avec (elle a été emportée par) le renard ! Maintenant je n’en ai plus aucune.
Chanté par Yves Menguy, Pleven.
Me ’moa eun danvad pen-gornik ; |
TRADUCTION. — J’avais une brebis à tête cornue ; — Quand je l’avais, j’étais riche, — Oh ! oui, bien riche ! — Deuil à ma brebis à tête cornue, — Deuil à ma brebis !
Chanté par Maria Raoul, Port-Blanc.
Didostait, koz ha yaouank, da glevet eur zetans ; |
TRADUCTION. — Approchez, vieux et jeunes, pour entendre une sentence ; — Venez entendre la chanson de la chèvre ; je vais la commencer.
Chanté par P. Coat, Boharz.
Phono Crocq.
Chilaouet holl ha Chilaouet, |
TRADUCTION. — Ecoutez tous et écoutez, — Mon père, petite brunette ! — Une chanson nouvellement levée, — Ma chanson, ma couchette !
Chanté par Maria Raoul, Port-Blanc.
Me ’m boa gwelet pevar forc’hel |
TRADUCTION. — J’avais vu quatre pourceaux — Danser dans une écuelle ; — Ceux-là dansaient magnifiquement — Mais la place était un peu étroite.
Chanté par Yves Menguy, Pleven.
Pa oan o tremen KastelPol, |
TRADUCTION. Comme je traversais Saint-Pol-de-Léon. — Julig le Verververo ! — Je vis un verrat planter des choux, — Julig le Verververo, — Ma julig aristontaine !
Chanté par Augustine Malo, Ploëzal.
Phono F. Vallée.
Me ’m eus gwelet eun ouner vla, |
TRADUCTION. — J’ai vu une génisse d’un an, — Avec Morlaix sur son épaule, Landiridiri, etc.
Chanté par M. l’abbé Thoz, Lannion.
Phono F. Vallée.
Etre Tasel hag e gog |
TRADUCTION. — Entre Tassel et son coq — S’est élevée une grande prise de bec, — S’est élevée une dispute — A propos de bouillie de blé-noir.
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
Da eured al laouenanig, |
TRADUCTION. — Aux noces du roitelet, — Lou lireï lon laine ! — Le mari est tout petit, — Lou lireï lonli lonla ! — Le mari est tout petit, — Lou lireï lon laine !
Chanté par Yves Menguy, Pleven.
« Lavar d’in petra eo unan? » |
TRADUCTION. — « Dis-moi ce que c’est qu’un ? » — « Un Dieu, sans plus, qui est au Ciel (bis). » — « Qu’est-ce que c’est que deux ? » — « Deux testaments ; — Un Dieu, sans plus, qui est au Ciel. » — « Qu’est—ce que c’est que trois ? » — « Les trois Personnes de la Trinité ; — Deux testaments ; — Un Dieu, sans plus, qui est au Ciel. » — « Qu’est-ce que c’est que quatre ? » — « Quatre Evangélistes ; — Les trois Personnes de la Trinité ; — Deux testaments ; — Un Dieu, sans plus, qui est au Ciel. » — « Qu’est-ce que c’est que cinq ? » — « Les cinq pains du désert ; — Quatre Evangélistes ; — Les trois Personnes de la Trinité ; — Deux testaments ; — Un Dieu, sans plus, qui est au Ciel. » — « Qu’est-ce que c’est que six ? » — « Les six pots de vin, — A Cana, en Galilee ; — Les cinq pains du désert ; — Quatre Evangélistes ; — Les trois Personnes de la Trinité ; — Deux testaments ; — Un Dieu, sans plus, qui est au Ciel. »
Chanté par Yves Menguy, Pleven.
N. B. — J’ai cru devoir donner plusieurs couplets de cette curieuse chanson, en raison des particularités de sa prosodie, où chaque “ réponse ” (de mètre inégal), se développe progressivement, par la répétition des réponses précédentes. — Même structure pour la version suivante et les deux versions de Gouspero ar Raned, dont je ne note que le premier couplet.
Chanté par une cultivatrice, Port-Blanc.
N. B. — Les “ réponses ” se chantent sur l’air de la première mesure, qu’on répète autant de fois que cela est nécessaire.
« Kan kaer, Kilhore! » « Jolig, petra fot d’it-te ? » |
TRADUCTION. — « Chante bellement, Killoré ! » — « Joli que te faut-il ? » — « La plus belle petite chose que tu saches. » — « Un anneau d’argent à Marie. » — « Chante bellement, Killoré ! » — « Jolie, Que le faut-il ? »
Chanté par Marguerite Philippe, Pluzunet.
Phono F. Vallée (Fac. des L. Rennes).
Chanté par Yves Menguy, Pleven.
« Kan, kan, Kilhore. » |
TRADUCTION. — « Chante, chante. Killoré. » — « Jolie, qu’est-ce que tu veux ? » — « Une chanson de toi. » — « Que te chanterai-je ? » — « Le plus beau petit fragment que tu saches. » — « Un anneau d’argent à Marie, — Possédant les trois fils Henri, — C’est le plus beau petit ragment que je sache. » — « Chante, chante, Killore. » — « Jolie, qu’est-ce que tu veux ? »
Chanté par M. l’abbé Guillou, recteur de Plourac’h.
Phono Y. le Moal.
« Debonjour d’ac’h, ma mestrezig, |
TRADUCTION. — « Et bonjour à vous, ma petite maîtresse, — Votre cœur va-t-il à merveille ? » — « Mon cœur à moi se trouve satisfait, — Si le vôtre l’est aussi, jeune homme. »
Chanté par Maria Raoul, Port-Blanc.
Me ’zo eun den yaouank o roula ma micher, |
TRADUCTION. — Je suis un jeune homme roulant mon métier, — Je fais ma demeure en chaque quartier.
Eadem.
Chanté par Augustine Kerleau, Port-Blanc.
Disul beure pa zavis, |
TRADUCTION. — Dimanche matin, quand je me levai, — Diguedi, diguedon, — Lafli, laflon, — Ouéo dak ! — Dimanche matin, quand je me levai, — Un joli coup je vis.
Chanté par Maria Raoul, Port-Blanc.
Pa oan en em studi, o kontempli ar bed, |
TRADUCTION. — Lorsque, au cours de mes études, je me mis à contempler le monde, — Je remarquai un point qui me troublait l’esprit.
Eadem.
Er gerig wen, ’n traon ar mene, |
TRADUCTION. — Dans la maisonnette blanche, au pied de la montagne, — Ireï, trala dira lalaireu ! — Dans la maisonnette blanche, au pied de la montagne, — Est ma douce, mon amour.
Eadem.
’N eun ti bihan lein ar mene, |
TRADUCTION. — Dans une petite maison, au faîte de la montagne, — Était ma douce, mon amour. — O tra la lalla, etc.
Chanté par M. Lajat, Skrignak.
’Neun ti bihan lein ar mene, |
TRADUCTION. —— Dans une petite maison, au faîte de la montagne. — O gai ! — Est ma douce, mon amour. — Tra la la, etc.
Idem.
M’em es choéjet ur vestréz, |
TRADUCTION. — J’ai choisi une maîtresse (bis), — Une jolie fillette et mineure, — Roufé laridondon ! — Une jolie fillette et mineure, — Roufé laridongué !
Chanté par Mme Loeiza Herrieu.
(Guerzenneu ha Soñnenneu Bro-Guéned.)
Na pa oan war dosen Runfaon, |
TRADUCTION. — Quand j’étais sur la colline de Runfaou. — Ladiron, ladira, — Ladira, lanla ! — Quand j’étais sur la colline Runfaou, — Je vis ma maîtresse en ce lieu.
Chanté par Maria Raoul, Port-Blanc.
Me ’meus eun ti hag eur liorz, |
TRADUCTION. — J’ai une maison et un courtil (bis), — Et un moulin à eau auprès de ma cour, — Damdam, dourinette ! — Il vous faudrait venir chez moi, — Damdam dourini !
Noté par M. l’abbé le Besco, Guimiliau.
Communiqué par M. F. Vallée.
« Demad d’ac’h-hu, ma dousig koant ! » |
TRADUCTION. — « Bonjour à vous, ma petite douce jolie ! » — « Et à vous aussi, jeune clerc ! » — « Me voici venu vous voir. — Si je ne vous aimais pas, je ne serais pas [venu]. »
Chanté par Maria Raoul, Port-Blanc.
Entre an dachen hag ar prad, Ma mamm, |
TRADUCTION. — Entre la pente gazonnée et la prairie, — Ma mère, — Entre la pente gazonnée et la prairie, — il y a un pont, je le sais bien, — Ma mère, — Il y a un pont, je le sais bien.
Eadem.
N. B. — Quand la mère réplique, “ ma mamm ” (Ma Mère) est remplacé par “ Ma mab ” (mon fils).
E studi beleg me ’zo bet, |
TRADUCTION. — Etudier [pour être] prêtre j’ai été, — Oh ! qu’il fait beau se promener ! A Guingamp et à Saint-Brieuc, — Qu’il fait beau marcher, marcher ! (bis) — Claire était la lune blanche, dit-il.
Chanté par Mme A. Lajat, Scrignac.
Phono F. Vallée.
Chanté par Yves Menguy, Pleyben.
Me zad ha me mam ’devoé danné ; |
TRADUCTION. — Mon père et ma mère avaient du bien ; — Mais ils ne me l’ont pas gardé (bis).
Chanté par M. Loeiz Herrieu
(Guerzenneu ha Soñnenneu Bro-Guéned.)
’Barz ar c’hoajou, Melanig, a zo eun evnig rouz, |
TRADUCTION. — Dedans le bois, Mélanie, est un oiseau roux (une fauvette) (bis) — Qui ne cesse de chanter ni le jour, ni la nuit (bis).
Chanté par Augustine Malo, Ploëzal.
Phono F. Vallée.
N. B. — Cette chanson (en assez méchant breton, du reste) diffère notablement de la version des Soniou. On peut toutefois chanter cette dernière sur l'air ci-dessus, qui est charmant.
Tostaet, tud yaouank, hag e klevfet kanan, |
TRADUCTION. — Approchez, jeunes gens, et vous entendrez chanter, — Et vous entendrez chanter — Une chanson divertissante, qui a été levée cette année, — Ironlette lon la, etc.
Chanté par Maria Raoul, Port-Blanc.
Pa oan war-dro triwac’h vla peotramant ’velse |
TRADUCTION. — Quand j’étais autour de dix-huit ans ou à peu près, — J’étais restée à la maison sans aller jamais nulle part.
Chanté par Louise Méhauté, Trégonneau.
Phono Y. le Moal.
Eur verjeren yaouank o viret he denved, |
TRADUCTION. — Une jeune bergère, gardant ses moutons, — Un jeune gentilhomme l’a rencontrée ; — Il lui a demandé si elle consentirait — A aller avec lui la nuit dans une chambre, chez son père.
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
Adreuz gant ar c’hoajou pan an, Lolo ! |
TRADUCTION. — Quand je traverse les bois, — Lolo ! — Quand je traverse les bois, « La voix d’une bergère j’entends, — Lolo ! — La voix d’une bergère j’entends.
Noté par M. l’abbé le Besco, Sainte-Tréphine.
Communiqué par M. F. Vallée.
Bonjour ha joé, me mestréz koant, |
TRADUCTION. — Bonjour et joie ma maîtresse jolie — Mon véritable amour, mon plus grand désir ; — J’ai désir et volonté — Que nous fassions tous deux l’amitié ; — Déclarez-moi votre sentiment — Pour savoir si vous êtes contente.
Chanté par M. Loeiz Herrieu, Lann er Stêr.
Noté par M. Renan Saib.
(Kloc’hdi Breiz, 1901.)
Na ma ouijen-me kanan ’vel ma c’houn kompozi, |
TRADUCTION. — Si je savais chanter comme je sais composer, — Je composerais une chanson qui serait à mon gré.
Chanté par Maria Raoul, Port-Blanc.
Bemnoz, bemnoz, ’barz ma gwele pa ’c’han, |
TRADUCTION. — Chaque nuit, Chaque nuit, dans mon lit quand je vais. — Au lieu de dormir, ce n’est que pleurer que je fais (bis).
Eadem.
Bemde, bemnoz ’barz em gwele ma unan, |
TRADUCTION. — Chaque jour, chaque nuit, dans mon lit, seul, — Au lieu de dormir, ce n’est que pleurer que je fais.
Chanté Par Marie Cinthe Toulouzan, Port-Blanc.
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
Chanté par Augustine Malo, Ploëzal.
Phono F. Vallée.
Eur c’hloaregig bihan eus a ger Montroulez |
TRADUCTION. — Un petit clerc de la ville de Morlaix — Est venu en ce pays pour choisir une maîtresse.
Chanté par Maria Raoul, Port-Blanc.
Chilaouet hag e klevfet, hag e klevfet kanan, |
TRADUCTION. — Ecoutez, et vous entendrez, et vous entendrez cnanter — Et maintenant — Et vous entendrez chanter — Une chansonnette jolie composée cette année — Et chez nous, — Une chansonnette jolie composée cette année.
Eadem.
O retorn deus Sant Yann-ar-Biz, |
TRADUCTION. — En revenant de Saint-Jean-du-Doigt, — A vous, petite Margot, je promis — Que jamais, au grand jamais, femme — Si ce n’est vous, Margot, je n’épouserais.
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
Me nan on ket joaus, ha n’hallan ket bezan, |
TRADUCTION. — Si je ne suis pas joyeux, et ne puis pas l’être — En oyant dire qu’elle est malade, ma douce, celle que j’aime (bis).
Chanté par Maria Raoul, Port-Blanc.
Entre kerig Pempoul ha palez ar Roue, |
TRADUCTION. — Entre la petite ville de Paimpol et le palais du Roi, — Est le duc de Goelo, en train de lever une armée ; — Est le duc de Goelo, en train de lever une armée. — Je suis un jeune clerc qui prétend partir aussi.
Chanté par Y. le Moal, homme de lettres, Coadout.
Chanté par Maryvonne le Flem et Marie-Cinthe Toulouzan, Port-Blanc.
Mar plich ganec’h e silaoufet |
TRADUCTION. — S’il vous plaît, vous écouterez — Une chanson nouvellement composée. — Diguedon, etc.
Chanté par Yves Menguy, Pleven.
Ebarz en ker Lannuon a zo eur plac’h yaouank |
TRADUCTION. — Dedans la ville de Lannion est une jeune fille — Et qui a trois amoureux dont elle est éprise.
Chanté par Maria Raoul, Port-Blanc.
Du-ze, en koste Treger, a zo eur plac’hig koant, |
TRADUCTION. — Là-bas, près de Tréguier, est une fillette jolie, — Qui a attrapé le billet, — Tire de la, etc. — A côté d’un ami. (?)
Chanté par Anna Blanchard, Plounevez-du-Faou.
Phono F. Vallée.
N. B. — Ce couplet n’est pas clair. Les suivants — recueillis par M. Vallée — suivent assez fidèlement la leçon des Soniou.
Eur benherez yaouank eus ar ger a Vontroulez |
TRADUCTION. — Une jeune héritière de la ville de Morlaix — Au bord de l’eau s’est faite batelière.
Chanté Par Marie Cinthe Toulouzan, Port-Blanc.
M’ho salud, Izabellig, gant ho pagig vihan, |
TRADUCTION. — Je vous salue, petite Isabelle, avec votre petit bateau. — Que jais-tu là sur la mer, toute seule ? — Tes regards et ta mine. je les trouve aussi brillants — Que le soleil béni, quand il paraît au firmament.
Chanté par Augustine Kerleau, Port-Blanc.
Eur plac’hig koant koant, eus ar ger a Zant-Malo, |
TRADUCTION. — Une fillette très gentille, de la ville de Saint-Malo (bis). Batelière sur la rivière de Paimpol Goelo…
Chanté par Dagorn, Port-Blanc.
Disul ar vintin, pa zavis, |
TRADUCTION. — Dimanche au matin, quand je me levai, — Trois cavaliers je rencontrai. — J’aimerai, etc.
Chanté Par Marie-Cinthe Toulouzan, Port-Blanc.
Disul ar vintin, pa zavis |
TRADUCTION. — Dimanche le matin, quand je me levai, — Maintenant avec amour ! (bis) — Trois cavaliers 1e rencontrai — Pou là, curé là (?) — Parents et amis — Risque la montagne (?)
Chanté par X., Plouguernével.
Phono Y. le Moal.
Ma zad, ma mam, pa ’doa mado, |
TRADUCTION. — Mon père, ma mère, avaient du bien, — M’avaient envoyé aux études. — Tra la la, etc.
Idem.
Ma zad, ma mam o doa mado, |
TRADUCTION. — Mon père, ma mère, avaient du bien, — Tra la la, etc. — Et m’envoyèrent aux écoles. — Tra la la, etc.
Idem.
Koantik ec’h e ma mestrez, ha kaer evel an dour, |
TRADUCTION. — Gentillette est ma maîtresse, et belle comme l’eau, — son visage brille comme un miroir.
Chanté par Yves Menguy, Pleven.
Ma mestrezig a zo koant |
TRADUCTION. — Ma petite maîtresse est jolie — Elle a des cheveux blonds, — Elle a des yeux dans sa tête. — Lou diri deï, etc. — Comme deux étoiles.
Chanté par M. François Jaffrennou, Carnoet.
Demad, Mari, ma mestrez, demad d’ac’h a laran ; |
TRADUCTION. — Bonjour, Marie, ma maîtresse, bonjour je vous dis ; — Me voici venu vous voir pour la dernière fois ; — Me voici venu vous voir, je ne puis le nier, — Pour qu’on fixe le jour où nous serons mariés.
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
M’am bije bet krayon, pluen, liou ha paper, |
TRADUCTION. — Si j’avais eu crayon, plume, encre et papier, — J’aurais composé une chanson pour passer le temps (bis).
Chanté par Maria Raoul, Port-Blanc.
Chanté Par Marie-Cinthe Toulouzan, Port-Blanc.
Chanté par Marie-Louise Calas, Trégonneau.
Phono Y. le Moal.
N. B. — j’ai cru devoir publier ces trois mélodies, malgré leur analogie frappante et leur probable identité d’origine, en raison de leur différence de modes. La première est en hypolocrien (gamme de ré sans accidents), la seconde en hypodorien (la), la troisième en hypophrygien (sol). Ainsi le même thème, en changeant de bouche, a changé de mode.
Mar mije bet eun tam paper gwen, |
TRADUCTION. — Si j’avais un peu de papier blanc, — Une goutte d’encre et une plume, — J’aurais fait une chanson — Qui eût été magnifique à chanter, (bis) — A l’assemblée, quand viendra l’été.
Chanté par M. François Jaffrennou, Carnoet.
Pa oa ar c’hloarek yaouank o len e lizero, |
TRADUCTION. — Comme le jeune clerc était en train de lire ses lettres (d’étudier dans ses livres), — Arriva un messager pour annoncer la nouvelle.
Chanté par Marie-Cinthe Toulouzan, Port-Blanc.
Devez mad d’it, kloaregig, |
TRADUCTION. — Bonjour à toi, petit clerc, tu est bien insouciant ; — Elle est mariée, ta maîtresse qui demeure à Kertanguy.
Noté par le Colonel Bourgeois.
Communiqué par M. F. Vallée.
Erwan Kamuz a gane ge, |
TRADUCTION. — Yves Camus chantait gaîment — En allant chercher ses chevaux, un dimanche matin ; — Yves Camus, de Ploumilliau, — Le plus beau jeune gars qui soit dans le pays.
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
Erwan Kamus, a Blourio, |
TRADUCTION. — Yves Camus, de Plourio (?) — [Est] le plus beau jeune homme qui soit dans le pays.
Chanté par Louise Méhauté, Trégonneau.
Phono Y. le Moal.
Erwan Kamuz a Blouvigno, |
TRADUCTION. — Yves Camus de Blouigneau (?) — [Est] le fils le plus affligé qui soit dans le pays (bis).
Chanté par X., Saint-Nicolas du Pélem.
Phono F. Vallée.
Selaouet holl, o selaouet, |
TRADUCTION — Ecoutez tous, et écoutez — Une chansonnette nouvelle qui est levée — Sur Marguerite de Kergluyar, — La fille la plus proprette qu’il y ait sur terre.
Chanté par Yves Menguy, Pleven.
Na merh er mér ag er Bod Faù, |
TRADUCTION. — La fille du maire de Bod-Fau (Buisson-de-Hêtre) — Est, dit-on une belle fillette (bis).
Chanté par Paterne Kermabon.
(Guerzenneu ha Soñnenneu Bro-Guéned.)
Oh ! deut-hu ganin, ma zad, da gornig ho chardin, |
TRADUCTION. — Oh ! venez avec moi, mon père, au petit coin de votre jardin, — Pour que je vous conte mes peines et mon chagrin.
Receuilli à Trévèrec par M. E. Ernault.
(Mélusine, t. VI.)
Ar plac’h a zavas beure mad, |
TRADUCTION. — La fille se leva de bon matin, — Pour bien mettre sa coiffe. — Tra la la, etc.
Chanté par M. Lajat, d’après Marguerite Philippe, de Pluzunet.
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
Eur plac’h yaouank deus a Wengamp, |
TRADUCTION. — Une jeune fllle de Guingamp, — Deri dra la laridiri daine ! — Est morte au milieu de son désir, — Deri dra, etc.
Noté par le Colonel Bourgeois.
Communiqué par M. F. Vallée.
Eur plac’h yaouank a lare |
TRADUCTION. — Une jeune fille disait à sa pauvre mère, un jour : — « Je n’ai de plaisir ni la nuit ni le jour. — Ni la nuit, ni le jour je n’ai de plaisir. — De peur de mourir sans avoir eu d’époux. »
Idem.
Chilaouet holl, ha chilaouet, |
TRADUCTION. — Ecoutez tous, et écoutez — La verduron dondaine ! (bis) — Une chanson nouvellement levée, — La verduron, etc.
Communiqué par M. F. Vallée.
Gwechall, a zo bet eun amzer, |
TRADUCTION. — Autrefois, il y a eu un temps, — Où j’aimais la paroisse de Quimper, — E reï la la, etc.
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
Disul beure pa zavis, war vord ar feunteun c’hlaz, war vord ar feunteun c’hlaz, |
TRADUCTION. — Dimanche matin, quand je me levai, sur le bord de la fontaine verte, — J’aperçus ma maîtresse qui lavait son visage, — Aloyette lon la, etc.
Eadem.
Pan a ar vinorezig, |
TRADUCTION. —— Quand va la petite mineure, (la jeune fille) — Treï la la la dibidaine ! — Quand va la petite mineure à la fontaine chercher de l’eau…
Chanté par Augustine Malo, Ploëzal.
Phono F. Vallée.
Debonjour d’eoc’h Mar’vonig, |
TRADUCTION. — Bonjour à vous, Maryvonnic, — Ma petite « douce », Maryvonnic ! — Bonjour à vous, Maryvonnic, — Qui allez chercher de l’eau (bis).
Chanté par Mme Croq, Douarnenez.
Phono Y. Croq.
Pa oan em c’hawel bianik, |
TRADUCTION. — Quand j’étais dans mon berceau, tout petit, — Trou la rilé, trou la lan ! — J’avais fait choix d’une petite maîtresse, — Tradiri, roularilanlaine, — Tradira !
Chanté par Marie-Jeanne le Bail, Port-Blanc.
Pa oan o sevel grav ar roz, |
TRADUCTION. — Comme j’étais à monter les côtes de la colline, — Lou leri lanlaine ! — J’entendis les cloches de minuit, — Lou leri, etc.
Chanté par Clec’h, cultivateur, Lanrodec.
Phono F. Vallée.
Me ’meus dibabet eur vestrez, |
TRADUCTION. — J’ai choisi une maîtresse — Man man wig, etc. — J‘ai choisi une maîtresse. — Une fillette jolie, une héritière.
Chanté par M. P. Croq, Douarnenez.
Me ’meus choazet evit mestrez, |
TRADUCTION. — J’ai choisi pour maîtresse. — Digne lon la, etc. — J’ai choisi pour maîtresse — Une fillette jolie, une héritière.
Idem.
Gwechall, pa oan bihan, er ger, e ti ma zad, |
TRADUCTION. — Autrefois, quand j’étais petit, à la maison, chez mon père, (bis) — Je fus envoyé au collège pour être bien instruit (bis).
Chanté par Marie-Jeanne le Bail, Port-Blanc.
Pa oan bihan, bihanik, |
TRADUCTION. — Quand j’étais petit, tout petit, — O tradira, tradira ! — Quand j’étais petit, tout petit, — A la maison, chez mon père…
Communiqué par M. F. Vallée.
Pa oan war bont an Naoned, |
TRADUCTION. — Comme j’étais sur le pont de Nantes, — Gai ! Vive l’amour ! (bis). — A me divertir, — Marluron, lurette ! — A me divertir, — Marluron lura !
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
N. B. — Comme Maryvonne le Flem me chantait cette chanson. Françoise Menguy, sa fille, l’interrompit pour me dire : « Ainsi chantent les gens anciens. Nous autres, nous remplaçons : Maluron lurette par Vive la République et Vive la Liberté ! C’est bien plus joli. »
On dira encore que les Bretons sont trop attachés au passé ! ..
Chanté par Marie-Cinthe Toulouzan, Port-Blanc.
Pa oan war bont an Naoned, |
TRADUCTION. — Comme j’étais sur le pont de Nantes — Rendez-moi des bouteilles ! — Sur le Pont, me promenant, — Des bouteilles, et bon, — Bon bon bon bon bon bon ! — Sur le pont me promenant, — Des bouteilles, ô bon garçon.
Noté par le Colonel Bourgeois.
Communiqué par M. F. Vallée.
Pa oan war bont an Naoned, |
TRADUCTION. — Comme j’étais sur le pont de Nantes, — Sur le pont à pleurer, — Oh ! oui donc, oh ! oui donc, tout de même ! — Comme j’étais sur le pont de Nantes, — Sur le pont, à pleurer (ter).
Chanté par Mme Croq, Boharz.
Pa oan war bord an Naoned, |
TRADUCTION. — Comme j’étais près de Nantes, — Digedon, etc. (bis), — Je trouvai ma maîtresse, — Digedon, etc.
Receuilli à Goulien par M. E. Guichoux.
(Mélusine, t. III)
Pa oan war bont an Naoned, |
TRADUCTION. — Comme j’étais sur le pont de Nantes, — Gai ! Landemoa libéré (bis) — [Je vis] une bergère pleurant, — Un deux trois, délira ! — [Je vis] une bergère pleurant, — Landemoa mégaré !
N. B. — Cette chanson est aujourd’hui populaire dans toute la Basse-Bretagne. Je l’ai entendue interpréter à Pontrieux, lors du Congrès de l’Union Régionaliste, par un chanteur Léonard Carof, cultivateur à Morlaix. M. Bourgault-Ducoudray (Chants populaires de la Basse-Bretagne) en a recueilli une version presque identique à Locmaria, près Quimper (Basse-Cornouaille).
Margodig ar C’helennek a lavare d’he zad : |
TRADUCTION. — Margot le Quelennec disait à son père : — « Je n’irai pas à la messe, puisque je n’ai pas d’effets. »
Chanté par Marie-Cinthe Toulouzan, Port-Blanc.
Chanté par Marie-Jeanne le Bail, Port-Blanc.
Radig Saliou ’zo plac’h koant, |
TRADUCTION. — Radic Saliou est une jolie fille, — Est une jolie fille, — Radic Saliou est une jolie fille ; — Sa robe est brodée en argent.
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
N. B. — Quand j’ai lu à Maryvonne le texte de cette chanson, elle me l’a immédiatement chantée telle qu’on vient de la lire. La lui ayant fait répéter, le lendemain, pour rectifier un détail de notation, elle me la chanta en mineur. Au lecteur de choisir et de mettre, s’il lui convient, deux bémols à la clef.
Ar benherezig Salio, |
TRADUCTION. — La petite héritière Saliou — [Est] la plus belle héritière qui soit dans le pays ; — Et s’imaginaient son père et sa mère — Qu’elle était dans son lit, bien endormie.
Chanté par Marguerite Philippe, Pluzunet.
Phono F. Vallée (Fac. des L. Rennes).
Rene Lambal a lavare, |
TRADUCTION. — René Lambal disait, — En cherchant ses chevaux, un dimanche matin, — O traderi, etc.
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
Tostaet, yaouankiz, hag e klewfet kanan |
TRADUCTION. — Approchez, jeunesse, et vous entendrez chanter — Une chanson divertissante composée cette année.
Eadem.
O vont d’an ofern da Langidik, |
TRADUCTION. — En allant à la messe à Languidic, — J’avais choisi une maîtresse. — Je l’avais choisie tout près de moi, — Une jolie fille qui me plaît.
Chanté par Yves Menguy, Pleven.
Eun den yaouank deus a Bariz |
TRADUCTION. — Un jeune homme de Paris, — Venu [s’établir] à Tréguier, comme bourgeois…
Chanté par Augustine Kerleau, Port-Blanc.
Me a zo eur c’hloaregig yaouank, |
TRADUCTION. — Je suis un jeune clerc, — J’ai élevé ma maison sur le bord de l’étang (bis), — Comme celle d’un tanneur.
Chanté par Marie-Louise Calas, Trégonneau
Phono Y. le Moal.
Pa oan em c’hambr e studio, |
TRADUCTION. — Lorsque j’étais dans ma chambre, à étudier, — J’entendais les filles chanter (bis).
Noté par M. l’abbé Besco, Sainte-Tréphine.
Communiqué par M. F. Vallée.
Dimeus ar beure pa zavan, |
TRADUCTION. — Le matin, quand je me lève, — Françoisette et Pierrot ! — Le matin quand je me lève — J’aperçois la cheminée de ma douce.
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
« Yan, Yan, Yan, Yan, ma mab, |
TRADUCTION. — « Jean, Jean, Jean, Jean, mon fiis, — A qui vous mariez-vous aujourd’hui, Jean, mon fils ? » — « A la fille du roi de France, ma mère, vous entendez ; — Vous songez que j’épouse une autre, mais je n’en ferai rien. »
Chanté par Marie-Cinthe Toulouzan, Port-Blanc.
Eru eo ar momant, |
TRADUCTION. — Le moment est arrivé, — Ma fille, [où] il faut te marier (bis). — Et songer bien à présent — A ce que-tu as à faire, — Car je suis obligée de te quitter — Et, de renoncer au monde.
Didosteet, gwerzed yaouank, inkontinant, me ho ped, |
TRADUCTION. — Ecoutez, jeunes garçons, incontinent (tout de suite) je vous prie — Je vous apprendrai, sans changement, en quel état vous vivez.
Recueilli à Kermaria-Sulard.
Phono Y. le Moal.
Me am eus bet eur pried, |
TRADUCTION. — J’ai eu un époux, — Ma commère ! — J’ai eu un époux, — Et je suis à l’aise avec lui — Ma commère ! — Et je suis à l’aise avec lui.
Chanté par M. l’abbé Guillou, recteur de Plourac’h.
Phono Y. le Moal.
Me am eus choazet eur pried, |
TRADUCTION. — J’ai choisi un époux, — Ma commère ! — J’ai choisi un époux, — Et je vis avec lui bien à l’aise — Ma commère ! — Et je vis avec lui bien à l’aise.
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
Eur plac’hig ’zo er c’hontre, eur plac’hig re friand, |
TRADUCTION. « — Il y a une fillette de la contrée, une fillette trop friande, — Une fillette trop friande, — Qui s’est mis en tête de se marier trop jeune — Fan la dira, etc
Chanté par Mme le Borgne, Boharz.
Phono Crocq.
Etre Plouider ha Trelez, |
TRADUCTION. — Entre Plouider et Trelez — J’ai choisi une maîtresse, — Oui, la plus belle, en un mot, — Des filles de Plouider.
Chanté par Mme le Borgne, Boharz.
Phono Crocq.
Gwechall, pa oan en Koad-Rouan, |
TRADUCTION. Autrefois, quand j’étais a Bois-Rouen — Julik le Ververo ! — Moi je ne marchais pas [à pied] toute seule — Chilivertonti, Chilivertonton ! — Julik le Ververo, — Les yeux du hanneton de chene.
Entendu à Pontrieux.
N. B. — M. Francis Even, en Trégor, et M. l’abbé H. Guillerm, en Basse-Cornouaille, ont recueilli des versions à peu près identiques à celle qui précède. Une version du Léon, également notée par M. Guillerm, en diffère surtout par la mesure (6 8 au lieu de 2 4).
« Pell-zo amzer ’ven me dimêt, |
TRADUCTION. — « Il y a longtemps que je serais mariée, — N’était la peur d’un mauvais mari. » — « Si vous avez peur d’un mauvais mari (d’être mal mariée), — Ma douce Jeannette, prenez-moi ! »
Noté par M. l’abbé le Besco, Sainte-Tréphine.
Communiqué par M. F. Vallée.
Gwechall, pa oan en Koad-Rouan, |
TRADUCTION. — Autrefois, quand j’étais au Bois-Rouen — Vive la joie, vive la joie ! — Autrefois quand j’étais au Bois—Rouen, — Je ne marchais pas toute seule.
Chanté par Mme Vetel, Plounevez-du-Faou.
Phono F. Vallée.
Me meus bet eun den a Louargat, |
TRADUCTION. — J’ai eu un homme de Louargat, — Et il ne sait labourer ni assoler.
Chanté par Marie-Louise Calas, Trégonneau
Phono Y. le Moal.
Naontek dogan ha pevar ugent, |
TRADUCTION. — Dix-neufs cocus et quatre-vingts — O Compagnons, mes amis ! — Dix-neuf cocus et quatre-vingts — Se sont rencontrés dans un carrefour.
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
Naontek dogan ha pevar-ugent, |
TRADUCTION. — Dix-neuf cocus et quatre-vingts — O compagne, mon amie ! — Dix-neuf cocus et quatre-vingts — Se sont rencontrés dans un carrefour.
X…, Skrignak.
Phono F. Vallée.
Ter mestrezig me am oa bet, |
TRADUCTION. — Trois petites maîtresses j’avais eu — Bombadiné, bombadinette ! — Trois petites maîtresses j’avais eu ; — Je ne savais pour laquelle me décider.
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
An aotrou Kerian en eus gret, |
TRADUCTION. — Monsieur de Kerjean a fait — Tira lan lennic ! — Ce que ne ferait personne au monde, — Tira, etc.
Chanté par Mme Lajat, Skrignak.
Phono F. Vallée.
N. B. — J’ai adapté les paroles données dans les Soniou à ce curieux air. A la vérité, Mme Lajat commençait la chanson par ce distique : Seitek devez ha triwac’h miz… — Et eo an aotrou da Bariz (Il y a 17 jours et 18 mois… — que le Seigneur est allé à Paris), qui correspond au septième couplet de la leçon de Luzel-Le Braz.
Eun denig bian deus ar ger-man, |
TRADUCTION. — Un homme de rien de cette ville — A été « pardonner » (bis), — Pardonner à Lambezellec — Pour demander la grâce que sa femme meure… — La canaille ! La canaille !
Chanté par P. Coat, Boharz.
Phono Croq.
Eun intanv koz deus ar Fouilhe, |
TRADUCTION. — Un vieux veuf de la Feuillée, — Mourut sa femme pendant qu’elle était étendue — Obeliant, etc.
Chanté par Marie-Jeanne le Bail, Port-Blanc.
Souben ar yar nan e ket fall, |
TRADUCTION. — La soupe à la poule n’est pas mauvaise, — Talarititan, etc. — La soupe à la poule n’est pas mauvaise — Quand elle contient un peu de lard.
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
En ti Louiz Padel eman Braoa kogik ’zo er vro-man, |
TRADUCTION. — Chez Louis Padel est — Le plus beau coq qui soit en ce pays, (bis) — Tra la la la, etc.
Eadem.
Yannig Mic’hiek a grie forz, |
TRADUCTION. — Petit-Jean le Morveux criait à la force, — Etendu sur le dos, au milieu de la cour, (bis) — Tra la la la, etc.
Eadem.
Disul me am boa, |
TRADUCTION. — Dimanche j’avais, — Dimanche j’aurai — Trois jeunes amoureux, — Pour danser en même temps.
Eadem.
Disul ar beure, pa zavis, |
TRADUCTION. — Dimanche matin, quand je me levai — Tra la la la, etc. — Dimanche matin, quand je me levai, — La maison de ma maîtresse j’aperçus.
Chanté par Marie-Jeanne le Bail, Port-Blanc.
Et e Jildron vras da Bariz, |
TRADUCTION. — Le grand Gildron est allé à Paris, — Madelon du pa mariène ! — Et il est vêtu comme un bourgeois, — Madelon, etc.
Receuilli à Trévèrec par M. E. Ernault.
(Mélusine, t. VI.)
Kenta velis va mestrez, ken koant oa ’vel al loar, |
TRADUCTION. — La première fois que je vis ma maîtresse, — Elle était aussi jolie que la lune (bis) — Et j’avais beau courir, — Je ne trouvai pas sa pareille ! — Verdurette dondaine! Verdure (fondé! (bis).
Feuille volante, Ploudaniel.
Me meus choazet eur vestrezig, ha na eo ket a bell-bro, |
TRADUCTION. — J’ai choisi une maîtresse, et qui n’est pas de lointain pays, — Et qui n’est pas de lointain pays ; — Quand je la vois, je la trouve jolie, mais je ne sais pas son nom. — Leï ton pa, etc.
Chanté par P. Coat, Boharz.
En ti ar Gludik, en Sant-Ke, |
TRADUCTION. — Chez Le Gludik, à Saint-Quai, — Ils couchent quatre dans un lit, — Allons, diguedon, etc.
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
Gwasa tol fall ’moa gret biskoaz, |
TRADUCTION. — Le pire des mauvais coups que je fis jamais, (bis) — Fut de déshabiller ma mère toute nue (bis).
Eadem.
Ma moereb koz, d'in-me laret. |
TRADUCTION. — Ma vieille tante, dites-moi — Comment m‘y prendre pour débaucher les filles (bis).
Eadem.
Monet da foar da Landreger, |
TRADUCTION. — Allez à la foire de Tréguier, — Touri, toura, lalaliré ! — Acheter un habillement de demoiselle, — Touri, etc.
Noté par M. Emile Ernault, Trévérec par .
(Mélusine, t. VII, 1894-95.)
Eur gemenerez yaouank, a barrouz Lannuon, a barrouz Lannuon, |
TRADUCTION. — Une jeune couturière de la paroisse de Lannion — De la paroisse de Lannion — A fait des chemises pour Monsieur le Baron, — Novembre, etc.
Eadem.
Debonjour, kemenerez, rer he hano Marivon, |
TRADUCTION. — « Bonjour, couturière, que l’on appelle Maryvonne ! » — Et elle était à tailler des chemises — Quelles chemises, quelles chemises ? — Et elle était à tailler les chemises — Du fils de Monsieur le Baron.
Chanté par Pleyber, sacristain. Plounevez-du-Faou.
Phono F. Vallée
Eur gemenerez yaouank, a barrouz Lannuon, |
TRADUCTION. — Une jeune couturière de la paroisse de Lannion — Avait fait des chemises neuves pour Monsieur le Baron. — Novembre, etc.
Chanté par Yves Menguy, Pleven.
Eur gemenerez yaouank eus a oueled Leon, |
TRADUCTION. — Une jeune couturière du fond du Léon (du Bas-Léon), — Du fond du Léon. — A fait des chemises à Monsieur le Baron. — Oh ! écoute ! — Sur ma mi, etc.
Chanté par X…, Boharz.
Phono Crocq.
Na person Prat er bla newe, |
TRADUCTION. — Le recteur de Prat, l’année nouvelle (bis) — Se levait matin, et à la chasse ! — O lon la, etc.
Texte communiqué par M. Anatole le Braz.
Air recueilli à Port-Blanc.
N. B. — Cette chanson offre, avec de légères variantes. un développement identique à celui de la version des Soniou. La mélodie peut s’adapter à cette dernière.
Me n’am eus nemet eur blank, |
TRADUCTION. — Je n’ai qu’un blanc. (sou) — Voilà tout mon argent ; — Qu’on me prenne ou qu’on me laisse, — Voilà toute ma fortune !
Chanté par Yves Menguy, Pleven.
N’am eus me ’met ugent miz |
TRADUCTION. — Je n’ai plus que vingt mois — Pour rouler ma jeunesse (bis) — Et tant que dureront ces vingt-là, — Je danserai, je roulerai, — Et tant que dureront ces vingt-là, — Je danserai nuit et jour.
Noté et communiqué par M. H. Guillerm, Trégunc.
N’em eus nemet ugent miz |
TRADUCTION. — Je n’ai que vingt mois — A rouler ma jeunesse. — Tant que dureront ceux—là, — Je roulerai, je règnerai, — Tant que dureront ceux-là, — Je roulerai nuit et jour.
Chanté par M. Louis Dujardin. Saint-Renan.
Dampet vo ma violans ! eme ar zonerien, |
TRADUCTION. — Damnation de ma vielle ! disent les sonneurs — Il faudra lever une chanson au sujet d’un arbre (bis).
Chanté par M. Y. le Moal, Coadou.
Chanté par Marie-Jeanne le Bail, Port-Blanc.
’N han’ da Doue, ma mignoned. |
TRADUCTION. — Au nom de Dieu, mes amis — Quand je serai malade, venez me voir, — O dreïn, dreïn, dreïn ! — Quand je serai malade, venez me voir.
Chanté par Marguerite Philippe, Pluzunet.
Phono F. Vallée (Fac. des L. Rennes).
En han’ Doue, ma mignoned, |
TRADUCTION. — Au nom de Dieu, mes amis, quand je serai malade, venez me voir ; — Venez me voir quand je serai malade, — Vous me regretterez si je meurs.
Chanté par Marie-Jeanne le Bail, Port-Blanc.
Sonet ’ta, sone rien, |
TRADUCTION. — Sonnez donc, sonneurs (de biniou) — Sonnez et sonnez fort ! — Voici la soupe au lait — Qui va sur le trépied (bis).
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
Chanté par Pleyber, Plounevez-du-Faou.
Phono F. Vallée
Arok kommanz kana, eskuz a c’houlennan, |
TRADUCTION. — Avant de commencer à chanter, pardon je demande, — Pardon je demande, — A tous ceux qui sont dans cette maison (bis).
Chanté par M. Lajat, Morlaix, d’après des chanteurs de Scrignac.
Kanomp ’n Nouel, en pen an ti ! |
TRADUCTION. — Chantons la Noël, au bout de la maison ! — Poires ou pommes il me faut ; — Poires ou pommes ou argent, — Ou la fille aînée si elle est gentille.
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
Staget ho kaz hag ho ki, |
TRADUCTION. — Attachez votre chat et votre chien, — Pour que vienne Poezevara dans la maison ; — Eguinanné ! Eguinanné.
Chanté par Poazevara, Saint-Nicolas-du-Pelem.
Recueilli par M. Caurel, communiqué par M. F. Vallée.
N. B. — Ce premier couplet, où le chanteur se met en scène, a été composé par lui et ne se porte en rien aux strophes suivantes, qui suivent à peu près la version de Luzel.
An timan zo bras, uhel, |
TRADUCTION. — Cette maison est grande, haute — Et on la voit de loin, — Iguénanné ! Iguénanné !
Chanté par P. L. Beaudoin, Plussulien.
Noté par le Colonel Bourgeois, communiqué par M. F. Vallée.
E tamb de hout a hou toéré, |
TRADUCTION. — Nous venons savoir de vos nouvelles, — Et aussi de celles de vos enfants. — Eguinané ! Eguinané !
Chanté par M. Loeiz Herrieu
(Guerzenneu ha Soñnenneu Bro-Guéned.)
N. B. — Aucune de ces trois mélodies ne peut s’adapter à la version des Soniou.
Tostaet da zilaou kana, |
TRADUCTION. — Approchez pour entendre chanter — (Puisque j’ai le temps de rimer) — Pour entendre une dispute choquante — Elevée entre deux jeunes filles — Dans le cours de l’année passée — [Lesquelles étaient] réunies à une filerie.
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
Tosteet da chileo kanan, |
TRADUCTION. — Approchez pour entendre chanter, — Puisque j’ai trouvé sujet de rimer, — Pour que vous entendiez une dispute choquante — Qui s’est élevée entre deux jeunes filles — Pour l’automne passé — Ensemble, dans une filerie.
X..., Port-Blanc
Na mar hoc’h eus c’hoant, mignoned, |
TRADUCTION. — Si vous avez envie, mes amis. — D’entendre une femme bavarde, — Je vous conduirai, quand vous voudrez, — En présence de Marie Bon-Bec. — Tous les jours, vers une heure et demie, — Elle s’accroupit sur le seuil de sa porte, — Et aussitôt elle plante son derrière — Sur un escabeau ou une chaise, — Et tout le monde d’accourir à elle… — L’audience est ouverte !
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
Pa oan, disul ar beure, o vont d’an oferen, o vont d’an oferen, |
TRADUCTION. — Comme j’étais, dimanche matin, allant à la messe, — Allant à la messe, — Moi d’entendre un oiselet chantant dans un arbre, — Aloyette lon la, etc.
Eadem.
Chanté par Marie-Jeanne le Bail, Port-Blanc.
N. B. — Je donne ces deux mélodies, malgré leur presque identité, en raison de la différence de leur construction modale. La première est en hypodorien. Dans la seconde, les trois premières mesures sont en hypolydien (variété syntono-lydienne), les suivantes en hypodorien.
Distoufet ho tiouskouarn, na da glewet eur zon, |
TRADUCTION. — Débouchez vos oreilles, pour entendre une chanson, — Pour entendre une chanson, — Laquelle a été levée — Treï la la la, etc. — Laquelle a été levée, ce n’est pas sans raison.
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
Eun denjentil a Dreger, eur miliner yaouank, |
TRADUCTION. — Un gentilhomme de Tréguier, un jeune meunier — A écrit sa vie en un instant.
Chanté par Marie-Jeanne le Bail, Port-Blanc.
N. B. — Bien que cette version se rapproche beaucoup de la chanson des Soniou, quant au développement du poème, la mélodie ne coïncide pas.
’Ma er meliner ar er pont, O ge ! O ge ! |
TRADUCTION. — Le meunier est sur le pont, — O gai, O gai ! — Le meunier est sur le pont (bis) — Ti ni na, etc. — Le meunier est sur le pont, — Sur le pont du moulin, chantant.
Chanté par M. l’abbé le Bayon, Vannes.
Phono F. Vallée.
Me mam, tapet d’ein mem broh lin, Gé ! |
TRADUCTION. — Ma mère, attrapez-moi ma jupe de lin — Gai ! — Ma mère, attrapez-moi ma jupe de lin, — Et je vais, moi, vite au moulin.
Chanté par J..., Saint-Aignan.
Dihunamb ! (Réveillez-vous !) 1908.
En draouiennig vihan |
TRADUCTION. — Dans la petite vallée. — Pourquoi la, ladira, la ! — Dans la petite vallée — Il y a un meunier (5 fois).
Selaouet holl, ha selaouet, |
TRADUCTION. — Ecoutez tous, et écoutez, — Une chanson nouvellement composée. Refrain : O voleur, meunier — Voleur, voleur, voleur ! (bis)
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
Loiz ar Chevrant ’zo pôtr a dân, |
TRADUCTION. — Louis le Chevrant est un gars plein de feu — Qui va tous les soirs, après son souper… — Refrain : Le meunier voleur, — Voleur, voleur, voleur, — Le meunier voleur, — Meunier voleur !
Receuilli par le Colonel Bourgeois.
Communiqué par M. F. Vallée.
Me ’zo unan deus a dri, |
TRADUCTION. — Je suis un sur trois (un enfant sur trois) — Qui vit sans souci. — Tra la la. etc. — [il faut] jouer encore un petit coup, — Car au bout de l’année qui vient, — Peut-être serons—nous morts !
Chanté par M. Y. Croq, Douarnenez.
Eur c’higer yaouank deus ar Roc’h, |
TRADUCTION. — Un jeune boucher de la Roche, — Je ne vous dirai pas son nom, — Tantou riéri, tantou riéra ! — Je ne vous dirai pas son nom.
Chanté par Marie-Jeanne le Bail, Port-Blanc.
Ma plich ganac’h e silaoufet, |
TRADUCTION. — S’il vous plaît, vous écouterez — Direï la la e ra la la ! — S’il vous plaît, vous écouterez — Une chanson nouvellement composée.
Chanté par X..., Ploëzal.
Phono F. Vallée.
Kemennerien, pôtred a wri, |
TRADUCTION. — Tailleurs, gars de couture, — Nantera étout égra éyan égra ama ! — Tailleurs, gars de couture, — C’est un triste état que le vôtre !
Idem.
Er hiémenér p’arriw genoh, |
TRADUCTION. — Le tailleur, s’il vous rencontre, — Ribedaine, rabedaine, faridaine, ribedaine, O gué ! — Le tailleur, s’il vous rencontre, — Ne daignera pas vous dire bonjour (bis).
Noté par M. F. Cadic.
(Mélusine, t. VII, 1894-95.)
Tri c’hemener a Laniskat, |
TRADUCTION. — Trois tailleurs de Laniscat — Mann digue digue, etc. — Trois tailleurs de Laniscat — viennent vers chez moi pour coudre — Voilà ! — Viennent vers chez moi pour coudre.
Chanté par M. Le Du, Calanhel.
Phono F. Vallée.
’Barz ar bloavez mil eiz kant pevar hag hanter-kant, |
TRADUCTION. — En l’année 1854 — Dans la paroisse de Mouster, il y a — Tila la ra, etc. — Quatre jeunes soldats.
Chanté par Louis Dévédec, Boharz.
Phono Croq.
Silaouet hag e klevfet, c’houi a glevfe kana |
TRADUCTION. — Ecoutez, et vous entendrez, vous entendrez chanter — Une chansonnette composée nouvellement cette année-ci, — Faite à deux jeunes gens venus à se séparer, — Après avoir été fiancés, et prêts à se marier.
Chanté par la Veuve Salaün, Châteauneuf-du-Faou.
Phono Vallée.
Didostaet, koz ha yaouank, didostaet da glevet, |
TRADUCTION. — Approchez, vieux et jeunes, approchez pour entendre, — Pour écouter chanter une chanson nouvellement composée.
Chanté par Anna Blanchard, Plounevez-du-Faou.
Phono F. Vallée.
N. B. — Cette mélodie s’adapte exactement à la version des Soniou.
Implian ran ma spered, eun nebeudik amzer ; |
TRADUCTION. — J’emploie mon esprit, un petit moment — A venir rimer un adieu et à l’expliquer clairement.
Chanté par Marie-Anne Fichan, Saint-Jacques-Trémeven.
Phono Even.
O tistrei eus eul leur newe, |
TRADUCTION. — En m’en revenant d’une aire neuve, — J’avais fait une promesse ; — Une fillette gentille j’avais rencontré — Et qui m’avait plu à souhait.
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
Selaouet hol hag e klewfet, |
TRADUCTION. — Ecoutez tous et vous entendrez — Une chanson nouvellement composée. — Ehamptira, etc.
Chanté par Maryvonne Bouillonnec. Tréguier.
Diwar va skaon, e-tal va dor, |
TRADUCTION. — De mon escabeau, près de ma porte, — Laisse aller, cela va ! — Je vois ma petite « douce » sur la mer. — Laisse aller, — Laisse aller, cela va bien !
Noté par M. l’abbé le Besco, Sainte-Tréphine.
Communiqué par M. F. Vallée.
En Porz-Louiz ’zo diskarget, |
TRADUCTION. — A Port-Louis on a déchargé (bis). — Un bâtiment chargé de blé, — Vantur ma dirette, etc.
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
N. B. — Cette mélodie s’applique à la variante de la page 282.
Eul labousig, er c’hoad, melen e ziouaskel, |
TRADUCTION. — Un petit oiseau, dans le bois, aux ailes jaunes, (bis) — Vient chaque matin sur le bord de mon manteau (bis).
Chanté par Mme Croq, Douarnenez.
Phono Croq.
Janed Helari, merc’h he mamm, |
TRADUCTION. — Jeannette Hélari, fille de sa mère, — [Est] la plus belle jeune fille qui soit à Dinan (bis).
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
Janed Helari, merc’h he mamm, |
TRADUCTION. — Jeannette Hélari, fille de sa mère — [Est] la plus belle jeune fille qui soit à Dinan ; — Et elle ne peut lever sa tête — Avec les (tant il y a de) gentilhommes qui la demandent [en mariage].
Chanté par Augustine Kerleau, Port-Blanc.
Mar plich ganac’h, chilaouet hag e klewfet kanan |
TRADUCTION. — S’il vous plaît, écoutez et vous entendez chanter — Une chansonnette qui a été levée nouvellement, cette année.
Chanté par Marie-Jeanne le Bail, Port-Blanc.
Tudo yaouank da dimezi, |
TRADUCTION. — Jeunes filles à marier, — Approchez ici, que je vous fasse la leçon. — Si vous vous mariez, comme vous le dites, — Ne prenez pas de matelots.
Chanté par Maryvonne le Flem, Port-Blanc.
Piou e ’r plac’hig c’ha gant ’r ru, |
TRADUCTION. — Quelle est la fillette qui s’en va le long de la rue, — Son manteau bleu, son jupon rouge, — Et qui marche si convenablement — Avec son ventre jusqu’aux yeux ?
Chanté par Maryvonne Nicol, Plouguiel.
Pa oa Mari ha Sant Joseb |
TRADUCTION. — Pendant qu’étaient Joseph et Marie — Tous deux à faire le tour du monde, — Voilà que Marie se trouva fatiguée, — Et ils n’avaient aucun logement
Chanté par M. Yves Berthou, Pleubihan.
Pa oa Joseb ha Mari oc’h ober o zro dre ar bed ma, |
TRADUCTION. — Pendant qu’étaient Joseph et Marie — A faire leur pèlerinage autour de ce monde, — Allait Joseph de maison en maison — Demander un logement pour Marie.
Communiqué par M. F. Vallée.
P’oa an ter Vari o wriet, |
TRADUCTION. — Comme étaient les trois Marie cousant, — Dans le grand jardin de la Prairie, — Arriva le Seigneur Saint-Jean près d’elles — Pour leur annoncer une neuve nouvelle.
Chanté par Marguerite Philippe, Pluzunet.
Phono F. Vallée (Fac. des L., Rennes).
Chanté par Maryvonne Bouillonnec, Tréguier.